mardi 22 décembre 2015

suite et fin

https://www.youtube.com/watch?v=uiYLNwa3ogE

Petit survol au-dessus du Parc des Hautes Pyrénées ...... en espagnol

                                         Les Pyrénées vues de l'espace

               "Et de la forêt qui se dore à la forêt qui saigne par la naissance et la mort du soleil, pas une bête féroce ne poussa le cri de la faim: loups, hyènes, ours, tigres, lions ayant été sacrifiés à l'ombre de Pyrène..
A l'aube du huitième jour, Hercule pris dans l'étoupe du sommeil, perçut à peine le roulement des chars venus des Hespérides.
Réveillé, il entendit mieux les cahots des roues de bronze et les barrissements des mammouths.
Il courut à leur rencontre.
Les cent premiers chars portaient à leur timon d'ivoire, les cent têtes du dragon, serviteur des trois filles d'Atlas, gardien des pommes d'or, qu'Hercule avait tué pour franchir les murs des jardins fabuleux.
Il dirigea la colonne interminable vers la tombe de Pyréne.
Afin d'honorer la princesse, les chars formèrent des colliers d'or autour du mamelon, espèce d'ilot dans l'océan des feuilles.
Deux jours durant, Hercule, à genoux, invoqua les dieux, puis pour venger Pyrène il lança les pommes de métal.
Les énormes grêlons écrasèrent le roi, le palais, la ville des Bébryces, ravagèrent le royaume tel un cyclone un champ de seigle.
Ce devoir accompli, Hercule sanglota sur la tombe de la femme qu'il avait aimée.
Quelle forteresse, quel granit la préserveraient du linceul de la végétation, de la fiente des oiseaux et du viol de la foudre?
Comme il était perplexe, de petites nymphes à l'image de Pyrène surgirent du sol et dansèrent sur les roses du tertre.
Hercule reconnut le murmure des voix suaves.
Quand il comprit le désir des nymphes, son cri de triomphe fut si fort, que des ondulations sonores, répercutées à l'infini, repoussèrent au loin les eaux bleues de la mer, et les eaux vertes de l'Océan.
Alors il galopa vers le septentrion.
Devant ses pas, la steppe se boursouflait comme si, au-dessous un serpent eût creusé des labyrinthes au modèle des taupes.
A la crête des sillons, parcourus  d'éboulements, apparurent des rochers.
Hercule, un à un, les lança, vers la grande forêt.
Et ainsi, des jours et des jours, des nuits et des nuits.
Les arbres craquaient, couchés par l'avalanche.
Peu à peu, une immense muraille, de l'Est à l'Ouest, domina les deux mers.
Mais les marécages se formèrent à la place des rocs enlevés, et les eaux impures vinrent battre la grande muraille.
Hercule, avant de s'embourber, franchit l'obstacle d'un saut, retomba de l'autre côté.
Ici comme là-bas le même serpent invisible labourait l'écorce terrestre.
Le géant se baissait, prenait, jetait à longues trajectoires.
Fatigué, il arracha moins de rocs, et de loin en loin, à la terre du sud.
Les projectiles, déchirant les hauteurs de l'air, ensevelirent la forêt.
C'était maintenant une interminable falaise grise, uniforme barrant le ciel, quelque chose de morne, sans vie, sans âme, n'ayant d'autre expression que celle d'une mort de la matière.
Hercule, désolé, reconnut soudain la musique plaintive du serpent de Pyrène, et lui adressa cette prière :
- Toi, que je ne vois pas et que j'entends, serpent de feu, aide-moi encore pour donner à mon amante martyre un tombeau digne de sa beauté et de son sort cruel.
Aussitôt, du milieu de la falaise, sortit une nymphe traînant des voiles d'arc en ciel.
C'était l'âme de Pyrène unie à celle du feu.
Et d'un bout de la muraille à l'autre, les roches entrèrent en convulsion.
Elles montèrent en flammes, d'immenses flammes, une profusion de langues de dragons qui touchaient la voûte bleue.
Tout brûlait dans une grandiose blancheur ayant du lys le teint et le parfum.
Hercule cria d'admiration.
- Puisque tu es satisfait !... murmura le serpent.
Alors, tout s'arrêta, les flammes blanches, en plein envol se figèrent d'un bloc.
Et la grande muraille longue de 430 kilomètres, préfigura celle de nos jours, l'hiver, hérissée de pics coiffés de neige.

Ce sont les Pyrénées : le tombeau de Pyrène.

En outre, à cause de la grêle des pommes fabuleuses, écrasant le royaume des Bébryces, les torrents pyrénéens charrient  depuis des pailles d'or."

http://www.pyrenees-pireneus.com/Tourisme/orpaillage/Or-des-Pyrenees.html

http://www.ariegenews.com/news-1680.html

Je vous laisse rêver ou vous donner envie de venir parcourir nos montagnes.
Ce sont dans les lumières dorées de Noël que je vais me fondre dans les jours prochains.
                                                  A très bientôt

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