dimanche 20 décembre 2015

suite de la légende de Pyrène

Nous entrons maintenant dans le tragique et le merveilleux de l'histoire d'Hercule et de Pyrène.
Une rapide re-lecture pour me permettre de savoir quelles illustrations je vais pouvoir y joindre et une remarque, la présence du serpent qui, souvenez-vous illustre maintes légendes du livre de Samivel.
 J'avais exactement la représentation sur un chapiteau roman   de cet épisode mais je ne la retrouve pour l'instant pas,  St Lizier  ? ? peut-être.....

mais, non, mes bons amis !! aux Augustins, je savais que je l'avais vue récemment.
         "Un soir, les olifants d'ivoire et les trompes d'airain annoncèrent dans tout le royaume la venue du maître de la  mer, futur époux de la princesse des Bébryces.
Pyrène ne put cacher son trouble et s'évanouit.
Lorsqu'elle revint à elle, sa vieille nourrice, tout en pleurs, lui dit qu'une savante matrone avait touché de son oreille le ventre de la princesse et que le roi, instruit de cette indiscrétion et de son résultat, avait cassé de fureur sa couronne d'or sur les marches du trône.
Au même instant des cliquetis d'armes s'entendirent à la porte de la chambre.
D'ordre de votre père, d'affreuses sentinelles nous emprisonnent, dit la nourrice, mais si ma fille de lait choisit de s'enfuir du cotê d'Hercule, je saurais la conduire au-delà des murailles par un dédale souterrain.
- Partons, cria Pyrène.
Au huitième jour de leur fuite, la nourrice mourut d'épuisement.
Pyrène marchait seule dans la forêt profonde. Ses pieds saignaient à l'image de la rose jetée sous les pas du cheval par le beau cavalier, celui qui devait conquérir les pommes d'or des Hespérides.
Initialement nommée "Le Jardin des Hespérides" toile de Botticelli aux Uffizi
mais qui, ne revenant pas avait réduit la jeune fille à cette course errante à travers les bois, au milieu de ce vert crépuscule, où luisaient des yeux féroces et où le rugissement du lion faisait grelotter l'écorce des arbres.
Une peur soudaine la saisit.
Un froid glacial bloqua son coeur.
Allait-elle mourir, là, sur cette mousse, dans cette clairière, où le petit isard, sauvé des serres de l'aigle, s'était échappé de ses bras pour monter dans le ciel, sous la forme d'une nymphe du feu qui ressemblait à Pyrène comme une goutte d'eau ressemble à l'autre goutte ?
Elle eut la force de crier.
Ses appels élargirent leur désespoir plus loin que les forêts.
- Hercule ! Hercule ! Or là-bas, le bruit d'une colonne de chars, le barrissement des mammouths, qui traînaient les pommes d'or rencontrèrent les appels de Pyrène, et Hercule entendit.
Trop tard.
Bien que la gigantesque monture du jeune dieu traçat un rayon rectiligne dans les bois, qu'au choc du poitrail tous les arbres tombassent, il était trop rard.
Les fauves déchiraient le corps de Pyrène.
Le visage de la morte resplendissait.
Une lumière intérieure divinisait la bouche prête au baiser d'amour, et l'on eût dit que le chant du bonheur y venait de fleurir.
Hercule pleurait.
Une bourrasque de douleur sortait de sa gorge.
Ses sanglots secouaient les chênes et les cédres.
Des branches volaient en éclats, une grêle invisible déchiquetait les frondaisons.
Soudain, une musique tendre, espèce de lait sonore coula dans la poitrine d'Hercule, les déchirures atroces de son coeur; et des seins de Pyrène sortit un serpent de feu.
Des sons étranges et plaintifs vibraient sur la lyre de sa langue à fourches nombreuses.
A la vue d'Hercule, le serpent déroula ses anneaux de braise, perça d'une dent l'écharpe de la jeune fille et se dirigea vers le sud.
Sur son passage, les arbres changeaient leurs racines de place, s'écartaient, formaient un couloir et pliaient à la façon des herbes.
L'écharpe flottait.
De fois à autre, le reptile musicien se retournait, et son oeil rouge, tel un aimant, guidait les pas du jeune dieu, lequel portait Pyrène dans ses bras.
Et toujours ce chant mélodieux plus attirant que celui des sirènes.
Ils allèrent longtemps......................................................................................

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à suivre..

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