samedi 5 décembre 2015

Les ancêtres de nos forêts

Je suis plongée dans une grande perplexité car je ne sais que choisir; tout me paraît passionnant quand on aime les arbres, leur évolutiion, leurs transformations, les rescapés d'une révolution végétale mais vous savez déjà peut-être tout cela. Seulement un rappel de ces rescapés  avant que je ne vous montre quelques écorces,  les arbres savent se recouvrir très artistiquement d'une protection dont chacun  est l'auteur d'une merveille de couleur et pourrait-on dire de "design" très personnel.
J'ai un jour fait la connaissance d'un homme qui parcourt la planète pour les découvrir, les photographier,  c'est Cédric Pollet qui m'envoie tous les ans le fruit de ses dernières productions. Les écorces que je vais vous montrer sont extraites du livre dont nous avons commencé la lecture.

http://www.cedric-pollet.com/

Pour les rescapés:
"Voilà 280 millions d'années, les arbres à graines prirent dans les forêts la place des plantes à spores, prèles, lycopodes et autres végétaux primitifs.
Leurs descendants, les conifères que sont nos pins et nos sapins, se trouvent aujourd'hui répandus dans le monde entier.
Mais quelques unes des plantes pionnières ont survécu presque inchangées depuis l'époque lointaine des dinosaures.
 

 Trois de ces reliques sont le gracieux Ginkgo dont les ancêtres poussaient partout voilà 150.millions d'années, ne survécut naguère qu'en Chine où on le cultivait dans les jardins des temples bouddhiques.
Les cycas, proches du plamier, croissaient sur tous les continents voilà 130 à 190 millions d'années, mais on ne les trouve plus que dans certains habitats tropicaux et subtropicaux, et dans les serres.
Les araucarias famille de coniféres primitifs, peuplent encore de grandes forêts en Amérique du Sud, en Australie orientale et en Nouvelle-Zélande.
Et leurs forêts remontant à 200 millions d'années ont laissé de grands gisements de bois pétrifiés dans les deux hémisphères.
Ils sont aujourd'hui des arbres ornementaux, telle l'espèce appelée pin de l'île de Norfolk.

" L'écorce, véritable armure de l'arbre, protège les tissus vivants contre les froids et les chaleurs extrèmes, les attaques des insectes, la déshydratation et même les feux de forêts.Mais les écorces se distinguent par l'étonnante diversité de leur texture et par leurs colorations variées.
L'écorce externe, formée de fibres et de cellules mortes et pleines d'air, ne peut pas se développer au rythme de l'arbre; c'est pourquoi la plupart des écorces se craquellent, s'exfolient ou s'écaillent.
Des arbres comme le cerisier de Chine et les bouleaux déroulent leur écorce comme des bandes de papier en découvrant une nouvelle écorce lisse.
D'autres y compris les séquoias (ci-contre) et les chênes ont une écorce très épaisse qui se craquelle en creusant de profondes fissures.
Certains pins, entre autres, forment quant à eux des plaquettes ou des écailles successives à mesure que grossit leur tronc.
L'individualisation des écorces est encore accentuée par leurs pigments divers, les galeries creusées par les insectes xylophages et les lenticelles, perforations qui laissent entrerl'air jusqu'aux tissus vivants de l'arbre."
Les formes de la plupart des arbres sont des variations sur deux grands thèmes: le port pyramidal qui caractérise les conifères, le tronc élancé et le houppier étalé de feuillus.
Mais s'ils poussent dans des conditions inhabituelles, certains arbres forment parfois de véritables sculptures d'une étrange beauté.
 Des arbres très proches peuvent s'enrouler l'un autour de l'autre ou se joindre l'un à l'autre, pour peu que le contact use leurs écorces et permette la fusion des cellutes vivantes.(Nous avons là un pin de Jeffrey dans le parc de Yosemite tordu par le vent dominant).
Dans l'Arctique et la haute montagne, les rigueurs du climat font souvent de l'arbre une caricature rabougrie, alors que s'il pousse dans des conditions favorables il peut prendre un aspect surprenant, car il a tant de vigueur que ses branches s'étalent et se tordent
A Madagascar, les troncs de deux arbres de la famille des baobabs s'enlacent comme pour danser un éléphantesque pas de deux.

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