mercredi 30 décembre 2015

Dernières heures

                                       Dernières heures de 2015

J'ai suivi le conseil à la lettre et suis allée m'enivrer d'air pur, de silence et des beautés de la nature.
(toutefois, nous n'en avons pas fini avec les joujoux)
Vous l'avez compris, j'oscille entre art et nature, et c'est un grand privilège de pouvoir le faire.
Allongée au soleil sur un lit de perce-neiges (les pauvrettes n'ont rien compris !! on ne fleurit pas avant la neige mais après !! ) sur ce plateau de Morenci,  à la hauteur de Montségur,  un peu moins (830 m),  j'écoutais les sons qui montaient de la vallée.


Même dans la grande paix de ce plateau suspendu, face à la Frau et le St Barthélémy, le bruit des armes vient  déchirer le silence.
Cela devait finir ainsi, j'entendais même  les encouragements du chasseur à son chien qui suivait une piste avec ces aboiements rauques caractéristiques de ces chiens courants; une détonation puissante  a créé un nuage de fumée qui s'est peu à peu dissipée emportée par le vent, ce devait être du lourd ...

Parfois un choucas donnait lui aussi de la voix ou un pic, plus lointain. Je me remémorais mes montées au pic de l'Ourtiset, le plus pointu au fond de l'horizon.










Je comprends que les hommes du Néolithique aient trouvé cet endroit remarquable pour y établir leur lieu de culte et de sépulture.
Il domine, se dore au soleil, tout y palpite, même ces coeurs de pierre







Les jaunes soucis se doraient aussi au soleil,
            et j'attendais, pour le voir disparaître derrière le St Barthélémy.

                                          Phoebus se couche

Alors, tous mes voeux, aussi chaleureux, pour une nouvelle année 2016 
 faste à chacun,  riche des plus simples choses, des plus purs bonheurs.

                                       Au gui, l'an neuf !
                   et depuis quand le gui pousse-t-il dans des pots ??
         depuis que l'on fait de l'escalade pour le décrocher !!! 


           Il paraît qu'il a neigé sur Istambul ! .........

mardi 29 décembre 2015

Retour à l'Art Moderne

une autre vision de la mer


 mais aussi un peu de magie.......
   
 et quelques étages plus haut ..!
















dans sa totalité, le poème de Baudelaire, qui me ravit !!!


Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise.

Parenthèse

On ne sort pourtant pas du Musée mais je bouleverse un peu la chronologie de la visite.
Je ne m'attendais pas à y trouver  une série de panneaux en occitan dont je vous restitue une petite partie seulement, le sujet étant tout à fait d'actualité.

 (peut-être plus difficilement identifiable pour mes lecteurs à l'étranger)
(c'est pour cela que c'est une parenthèse)




Il y avait autrefois une langue commune dans les pays conquis par Rome, c'était le Latin mais toutes les contrées conservaient leur propre idiome.
Plus tard en France c'est dans le but de créer un lien qui soude des régions aux caractères spécifiques que les langues régionales ont cessé d'être apprises au profit du seul français.
Il y a eu des "résistants" et ils ont oeuvré dans le bon sens, ces langues régionales sont un véritable "patrimoine". Au sein d'un même groupe par exemple, ici, dans l'Occitanie, il y a aussi des variantes, le "patois" gascon que parlait mon père, diffère du patois ariègeois, par exemple.

 "Ne serait'il pas le moment de proposer un droit à l'autodétermination par réferendum pour toute population linguistique qui le réclame sur son territoire."

A vrai dire je n'ai pas pensé à mes lecteurs lorsque j'ai photographié ces panneaux et j'ai souvent écorné la traduction française .

On frôle ici le politique qui n'est pas dans les attributions de ce blog, mais une fois n'est pas coutume.

Remarquez : c'est toujours sous forme interrogative que Tzara ouvre le débat.


à remarquer aussi : lorsque je vous ai fait part de traditions Pyrénéennes, celles et ceux qui les ont recueillies ont respecté la langue d'origine.
 Jouons sur les mots "le roman, langue romane = l'occitan et qui n'est pas le roman qui est un récit écrit.

http://www.persee.fr/doc/mots_0243-6450_1998_num_54_1_2336

https://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_romanes

Les Baigneuses de Picasso





" La baigneuse drapée" qui clôt le dernier article était une introduction pour celles que je vais vous montrer aujourd'hui, alors..... on se remet dans le bain  !!



























C'étaient mes préférées mais il y en a beaucoup d'autres, surtout celle-ci;
j'y ressens le mouvement de la corde, le souffle du vent dans la voile.







lundi 28 décembre 2015

Picasso aux Abattoirs

Vous avez vu précédemment que lors de la rénovation de ceux-ci,
une place de choix a été créée à l'intention du rideau de scène peint par Picasso pour la pièce de Romain Rolland.



 http://www.lesabattoirs.org/expositions/presentation-du-rideau-de-scene-de-picasso-0
Il n'est pas certain  que pendant mon va-et-vient entre les salles, les oeuvres, l'architecture, j'ai toujours bien pensé à pointer le nom de l'auteur, sauf pour Picasso bien sûr, encore que... une de ses oeuvres ait particulièrement attiré mon attention pour sa dimension et sa finesse.




















J'ai adoré le fin graphisme du suivant:



Je ne vous cache pas qu'à l'instar de Picasso, j'ai été une "aficionada" accomplie; avec des arènes à Toulouse et mes liens avec l'Espagne, il ne pouvait en être autrement .


            Mais je préfère celle-ci :



              à suivre