lundi 7 décembre 2015

suite de l'histoire des forêts

 Je baisse les bras, je viens de passer beaucoup de temps à chercher dans mon stock de photos, une photo de gui sur un pommier puisque je vais vous parler des Celtes.... rien à faire, des arbres, j'en trouve des tonnes et des photos qui me font m'attarder sur de si bons moments en famille avec tous nos petits, des ascensions, des traversées de forêts, il y en a des milliers...............
revenons aux choses sérieuses:

                                                                Pall. Andorra. 2011

    "Certaines des premières civilisations se sont épanouies dans les forêts.
Les Celtes, qui avaient le culte de l'arbre, installèrent leurs villages dans les forêts primordiales de l'Europe du Nord-Ouest.
Au Moyen-Age toutefois, le déclin des forêts européennes s'accéléra, au rythme de l'augmentation de la population et des défrichements (On connaît le rôle des communautés monastiques, en tout cas en France, dans cet aménagement du territoire).
Le bois de feu était toujours recherché.
Comme l'essor de la métallurgie et l'apparition d'autres techniques exigeaient des températures toujours plus élevées, il fallut abattre de plus en plus d'arbres pour fabriquer du charbon de bois.
En 1300, on ne comptait plus en France que 15 millions d'hectares de forêts, 1,5 millions de moins qu'aujourd'hui.
Dans certaines régions, le bois était si rare qu'il fallait  louer des cercueils avant les enterrements et les rapporter aussitôt après la cérémonie.
Les forêts d'Europe furent encore réduites au XVIème siècle quand la multiplication des guerres maritimes fit augmenter la demande de bois destinés aux chantiers navals."
(Dans un exposé que je prépare en reprenant mes travaux sur l'exploitation forestière,  lorsque aux Archives de la Haute-Garonne,  j'avais pu tenir en main le livre (la table de marbre, c'est le terme technique ) de Louis de Froidour et y puiser toutes les ordonnances relatives aux directives d'exploitation, de réformation, de nos forêts, il s'agissait des mâts de navire de la flotte de Louis XIV).

https://framespa.revues.org/2267

http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/21189/RFF_1977_S_41.pdf?sequence=1



                                                                  Photo Isarde. Troyes en Ariège

   "Le chêne, essence la plus recherchée pour la construction des coques, devint rare sur le pourtour méditerranéen.
Quand Philippe II voulut construire son invincible Armada, les chênaies du royaume d'Espagne n'étant plus assez étendues pour fournir tous les madriers et toutes les poutres, il dut s'adresser aux pays nordiques, dont les forêts avaient été moins activement exploitées.
A la fin du XVII ème siècle, l'Angleterre importait de ses colonies la plupart des longs bois dont elle avait besoin pour les mâts et les quilles de ses bateaux.
En Amérique du Nord, les agents de la Couronne gravaient une pointe de flèche -symbole du privilège royal- sur les troncs des plus grands et plus droits pins Weymouth de la Nouvelle-Angleterre; ces arbres majestueux, atteignant pour certains plus de 90 mètres, étaient excellents pour les mâts de la Royal Navy.
Au moment où les Américains déferlaient vers l'ouest à travers les épaisses forêts du continent, ils coupèrent systématiquement les arbres pour faire du feu et défricher.
A la fin du XIX ème siècle, quelque 400 ans après l'arrivée des premiers Européens au Nouveau Monde, l'Amérique du Nord avait perdu la quasi-totalité de sa forêt primaire.
La forêt secondaire occupait déjà les terres défrichées puis abandonnées, laquelle a depuis été exploitée et remplacée en partie par une forêt qu'on peut appeler tertiaire.
Comparée à ses devancières, cette troisième forêt est largement artificielle.
Elle n'a ni leur diversité ni leur aspect imprévu et, à beaucoup d'égards, elle ressemble plus à un champ cultivé qu'à une forêt.
C'est le résultat de la ligniculture, nouvelle technique qui vise à augmenter au maximum la productivité et soulève de vives controverses"......................

 Mais cela est une autre histoire.

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