samedi 19 décembre 2015

Conte ou légende?

Je m'interroge, quelle est la frange subtile qui sépare le conte de la légende?
 Qui peut y répondre ?  quand la légende relève du mythe ...
Voici aujourd'hui la partie  la plus dorée de la légende encore que... vous verrez, la chute de l'histoire l'est aussi  !... dorée.
 Et je sais maintenent après être" rentrée" dans ce texte que c'est l'auteur qui a su l'enjoliver, la rendre palpable tel un scénariste.

                                                                    Alors....
  ...........     "Hercule entouré d'admirateurs, habite le palais de Bébryx.
Les chants, la lutte et la chasse amusent la cour royale. Le fils de Zeus, séduit par la beauté de Pyrène, compose un sillage de soupir sur les pas de la jeune fille.
La cruelle accepte les hommages, abandonne des miettes de caresses et se rit des serments.
Un soir, loin de la ville, à travers champs, trop pressée par Hercule, elle le prie de cueillir une sphère blanche, hérissée de dardillons plus fins qu'un duvet.
C'étaient les graines d'une fleur.
Pyrène sourit, montra les horizons, au-delà desquels s'envolaient combien de promesses d'amour, et souffla sur les graines.

                                                                       photo de Frisco                
Elles disparurent emportées par la brise, suspendues à leur panache blanc.
Et, tout de suite après avoir donné la paume de sa main aux baisers d'Hercule, Pyrène souffla sur cette main.
- Les voyez-vous? dit-elle au colosse, ravi par ce gage de bonheur.
- Qui ? quoi ? interrogea Hercule.
- Vos baisers ! Ils partent sans retour, exhala Pyrène, la voix tremblante d'un indicible regret.
Mais les minuscules panaches de la fleur revinrent miraculeusement autour de Pyrène, se muèrent en nymphes souriantes, le front couronné de roses, et dansèrent comme des libellules avec ce bruit de lèvres amoureuses quand naissent les baisers.

Alors, vaincue par la complicité des germes volants qui formaient une ronde d'amour, la fille du roi Bébryx ne se défendit plus.

Elle regagnait le palais au bras d'Hercule, indolente et heureuse, lorsque, loin, là-bas, au-dessus des forêts, un serpent, tombé de l'azur, s'enroula en forme de spire dans l'espace, vrilla la terre, y disparut. Une vapeur de soufre grilla le parfum des herbes.
La jeune princesse effrayée, se blottit contre son amant.

Le roi Bébryx nourrissait parmi tous ses projets celui d'unir sa fille au roi des plaines du levant, là, où une mer bleue creuse des golfes de sable.
De ce dessein, il informa la princesse.
Ce roi très riche, possesseur d'une multitude de galères, ne résisterait pas à la beauté de Pyrène. Celle-ci affolée, confia ses craintes à Hercule.
- Mon père est avare, si tu ne peux lui offrir des trésors plus enviables que ceux du roi de la mer, je suis perdue.
Et, à l'oreille de Jupiter, la jeune princesse murmura que ses flancs frémissaient d'espérance. (comme c'est bien dit)
Hercule sourit d'orgueil,  baisa le front de sa future femme.
- J'apporterai au roi des Bébrices les plus belles richesses du monde, une suite de chars, interminables comme la voie lactée.
- Et dans les chars que mettras-tu, Hercule ?
- Les pommes d'or des Hespérides.
Pyréne toute ensoleillée de bonheur, remercia le ciel et poussa son ami dans la direction des jardins merveilleux.
- Hâtes-toi mon amour, reviens plus vite encore, j'attendrai le jour, j'attendrai la nuit.... nous t'attendrons.
Hercule prit flèches et massue, excita sa gigantesque monture, s'enfonça dans le mystère des forêts.
Et le temps, sur le royaume des Bébrices, égrena le chapelet des lunes et des soleils, cependant que le roi des mers chaudes adressait à Pyrène, perles et diamants, précurseurs de la visite prochaine, au terme de laquelle la fille de Bébryx partagerait la couche royale............................................................
 ...................................................................................à suivre.................................
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.http://www.petitpalais.paris.fr/fr/collections/cratere-en-calice-heracles-au-jardin-des-hesperides




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