dimanche 6 décembre 2015

Histoire de la forêt


                                                                      Photo Isarde
                                                                                   Forêt d'Iraty 2009

Si ce chapitre s'intitule "Renouveau de la forêt" les premières lignes retracent ce qu'ont  été les forêts primaires  sujettes à déboisement comme nous allons le voir.
Je suis évidemment sensibilisée sur le sujet pour les raisons que je vous ai précédemment expliquées et si je ne suis plus ni décideur ni acteur dans le domaine, le sujet n'a pas cessé de m'interpeller. Le déboisement, justifié,  auquel j'assiste ne fait que rendre ce sujet plus brûlant, surtout lorsque je vois des défrichements "braconniers" sur tous les continents.
En feuilletant les pages de ce chapitre ( car je ne peux vous en donner la teneur dans son intégralité) je peux lire qu'une coupe rase n'est pas si préjudiciable à la faune.
"L'Intensive Management Practices Asssessment Center, organisme regroupant le Service forestier des Etats-Unis, l'Université de Floride et les sociétés forestières (l'équivalant de notre ONF) étudia en Floride les forêts de pins exploitées de façon intensive.
Il conclut qu'après une coupe rase les oiseaux et les mammifères qui  y trouvaient leur nourriture étaient aussitôt contraints d'aller ailleurs;  en revanche, les cerfs, les lapins, les cailles et les dindons sauvages profitaient de la disparition des arbres, car l'accroissement de la lumière solaire accélérait la pousse des graminées et des autres plantes herbacées dont ils se nourrissent.
Selon le rapport de cet organisme "Prétendre qu'une association végétale est supérieure ou non à une autre est purement théorique"."

                                                                                      Photo Isarde

Quand une nouvelle forêt repousse dans une coupe rase, les pertes de substances nutritives sont compensées et l'écosystème retrouve son équilibre antérieur.
Mais il faut du temps.
Pour les feuillus de la forêt boréale, les scientifiques ont calculé que la révolution devait être de 60 à 80 ans, mais le Service forestier des Etats-Unis, plus prudent, recommande de la prolonger à certains endroits jusqu'à 110 ans ou 120 ans" .............................................................................................................

Mais tout ceci est un peu trop technique peut-être, et mes lecteurs préféreront sans doute une histoire plus universelle;
je ne suis pas "hors sujet" puisque dans nos foyers, vont régner et peut-être déjà, les sapins de Noêl.
   
                 
            

 "L'apparition de l'agriculture voilà 10.000 ans n'augura rien de bon pour les forêts.
Bien que les premières civilisations agricoles eussent vu le jour dans les plaines d'inondation dépourvues d'arbres, comme celles qui en Mésopotamie sépare le Tigre et l'Euphrate, les habitants des forêts se mirent bientôt à semer et à récolter.
Ils pratiquaient ce qu'on appelle l'agriculture itinérante sur brûlis; on abattait une parcelle boisée, brûlait les arbres et les sous-bois, on semait et récoltait pendant cinq ans, puis, quand le sol était épuisé, on abandonnait les lieux pour recommencer plus loin.
Les arbres repoussaient après le départ de l'homme, mais la forêt ne se régénérait pas toujours à cause de la pauvreté du sol, du surpâturage ou pour toute autre raison.
Plus la civilisation gagnait du terrain et plus l'agriculture avait besoin de terres,  plus il fallait de bois pour construire et faire du feu.
La géologie et la littérature attestent que la Grèce resta couverte de forêts pendant plusieurs millénaires après la fin de la période glaciaire, 8000 ans avant notre ère.
Mais au IV ème siècle av J C, le philosophe Platon, contemplant le paysage dénudé par les déboisements et l'érosion qui en résulta, comparait le sol de son Attique natale aux "ossements d'un corps désséché, les parties les plus riches et les plus meubles du sol ayant disparu en ne laissant que le squelette de la terre".
 La dent des chèvres et  des moutons interdit toute régénération de la forêt naturelle: les oliviers et les eucalyptus, qui abondent aujourd'hui en Grèce, sont issus d'arbres importés d'Asie et d'Australie".

La suite demain.                       http://www.maxisciences.com/foret/une-foret-tropicale-fossilisee-decouverte-dans-un-archipel-de-l-039-arctique_art36572.html

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