vendredi 30 mars 2018

Le restaurant des oiseaux

 c'est chez moi, un oeil sur mon ordinateur et l'autre sur ma fenêtre et 

l'occasion avec beaucoup de précautions de saisir mes visiteurs....

car ils sont farouches .... pratiquement toute la gamme des passereaux
  
rouge gorge,  bergeronettes, verdiers, fauvettes, chardonnerets, moineaux

mais aussi tourterelles, toujours en couple et merles, les sitelles qui avec leur 

bec long et pointu s'attaquent aussi aux boules de graisse des mésanges

mais j'ai eu la chance d'avoir la visite du "Gros bec Casse-noyaux ".

J'attends avec impatience les mésanges qui nichent sur la fenêtre.





                          Oh ! les charmants oiseaux joyeux !
                      Comme ils maraudent ! comme ils pillent !
                          Où va ce tas de petits gueux
                            Que tous les souffles éparpillent ?





              Ils s'en vont au clair firmament ;
                 Leur voix raille, leur bec lutine ;
                       Ils font rire éternellement
                           La grande nature enfantine.




                             Ils vont aux bois, ils vont aux champs,
                                 À nos toits remplis de mensonges,
                                   Avec des cris, avec des chants,
                                     Passant, fuyant, pareils aux songes.




                                           Comme ils sont près du Dieu vivant
                                                   Et de l'aurore fraîche et douce,
                                                              Ces gais bohémiens du vent                                                        N'amassent rien qu'un peu de mousse.

 


             Toute la terre est sous leurs yeux ;
          Dieu met, pour ces purs êtres frêles,
        Un triomphe mystérieux
      Dans la légèreté des ailes.

                                    Atteignent-ils les astres ? Non.
                                        Mais ils montent jusqu'aux nuages.
                                              Vers le rêveur, leur compagnon,
                                                   Ils vont, familiers et sauvages.

La grâce est tout leur mouvement,




                  La volupté toute leur vie ;
                     Pendant qu'ils volent vaguement
                        La feuillée immense est ravie.




            L'oiseau va moins haut que Psyché.
            C'est l'ivresse dans la nuée.
            Vénus semble l'avoir lâché
            De sa ceinture dénouée.



                Il habite le demi-jour ;
            Le plaisir est sa loi secrète.
          C'est du temple que sort l'amour,
        C'est du nid que vient l'amourette.





                             L'oiseau s'enfuit dans l'infini
                         Et s'y perd comme un son de lyre.
                           Avec sa queue il dit nenni
                         Comme Jeanne avec son sourire.





                    Que lui faut-il ? un réséda,
                          Un myrte, un ombre, une cachette.
                               Esprit, tu voudrais Velléda ;
                                         Oiseau, tu chercherais Fanchette.




                Colibri, comme Ithuriel,
                Appartient à la zone bleue.
                L'ange est de la cité du ciel ;
                Les oiseaux sont de la banlieue.


                                                            Victor Hugo




                                                     Joyeuses Pâques

jeudi 29 mars 2018

Léonard de Vinci : La Cène


 Cette fresque du Couvent des Dominicains de Sainte-Marie des Grâces à Milan 

a bien failli se retrouver en France, cela lui aurait sans doute épargné bien 

d'autres malheurs ; François 1er  en 1515 aurait bien aimé transporter le mur 

entier en France,  à cette époque les techniques ne présentaient pas d'autres 

solutions ,  non plus d'ailleurs que celle du transport du mur entier.

Léonard aurait pu surveiller son oeuvre et remédier à toutes les dégradations 

survenues du fait du choix des matériaux de sa composition. 

Toujours est-il que malgré les restaurations successives cette oeuvre perdure. 

Je vous en montre une copie sur soie :


 Toute la composition  géométrique du tableau ramène à la figure du Christ et 

chaque apôtre a fait l'objet de recherches de modèles à sa convenance.

 Copies de copies se succédent de Strasbourg à Weimar ou Windsor.

 Mais pour le Christ, Léonard de Vinci nous dit  " 

" L'antiquité a donné au corps une expression qui ne peut être dépassée.

Mais depuis qu'un homme est mort en Orient et que l'Occident le pleure 
 
chaque vendredi une beauté nouvelle est apparue avec la nouvelle vérité....

Grand miracle qui a renouvelé la source de l'art et l'art nouveau peut rivaliser 

avec l'ancien.

Si vous voulez étudier,  représenter le Christ d'après un modèle, vous 

n'aboutirez à rien de convenable. Il faut d'abord en lisant l'Evangile se faire

peu à peu une image de l'Homme-Dieu, puis choisir le moment le plus 

favorable au relief de cette image, déterminer son attitude et enfin composer 

les personnages et le site qui doivent l'entourer."


  Léonard n'était pas satisfait de cette 

esquisse ; il médita longuement subit une   

initiation douloureuse "il crut voir la tête

merveilleuse s'embraser comme un soleil

intérieur et le transpercer comme un glaive

de ses yeux fulgurants".

Ce regard disait :

"Pour comprendre ma lumière, il faut avoir 

passé par la nuit du tombeau, il faut     

s'anéantir pour renaître, il  faut mourir tout 

entier pour ressusciter !"

A ce moment, le plus grand des peintres laissa tomber son pinceau .

Il avait entrevu le sens spirituel de la Résurrection, mais il avait compris aussi 

que la beauté surnaturelle du Christ est au dessus de l'art humain.

Il n'en est pas de même pour le visage de Judas .

 "Pour  la tête de Judas, il convient de lui donner la physionomie répondant à 

tant de scélératesse  : depuis plus d'un an, je vais au Borghetto, matin et soir, 

car là habitent les canailles...

je n'ai pas encore trouvé un visage qui me satisfasse, mais si mes     

recherches restent vaines, je prendrai  les traits du père prieur qui se plaint de 

moi.

Ils conviendront parfaitement .

J'hésitais jusqu'alors à le tourner en ridicule dans son propre couvent.




Toute la composition de la scène est minutieusement calculée et notée.

"L'un qui buvait, a posé le verre et tourné la tête vers celui qui parle. 

Un autre, entrelaçant  les doigts de sa main, se tourne les sourcils froncés,

vers son compagnon.

Un autre, les mains ouvertes, montrant ses paumes, soulève ses épaules 

jusqu'aux oreilles  et fait une bouche étonnée" ......etc


 https://fr.wikipedia.org/wiki/La_C%C3%A8ne_(L%C3%A9onard_de_Vinci)

mercredi 28 mars 2018

Escale à Sète : l'Hermione


 J'avais déja évoqué le gros temps, avec vous, lorsque je me trouvais à la

pointe la plus orientale de l'Espagne ; la tramontane soufflait encore 

suffisamment quelques jours plus tad, (ou le mistral) au point d'empêcher 

l'Hermione de faire son escale à Barcelone.

J'espère que vous avez eu le temps de visionner son arrivée à Sète sur le

reportage dont je vous ai mis le lien sur l'article précédent , beaucoup       

plus vivant que les quelques captures d'écran que je vous propose aujourd'hui.


                   https://www.youtube.com/watch?v=qSHSiC3QwM8


             
                 Dans son sillage se glissaient "la Grace" mais aussi" le Mutin"



              Une vieille connaissance pour le commadant Yan Cariou

                     https://www.hermione.com/voyage/l-equipage/


                  https://www.youtube.com/watch?v=FbhKc71CPWM



                            https://www.youtube.com/watch?v=AXTOHal-O-Y


        et qu'est-ce, chère Isarde,  que ce nouvel amour de la marine ?

                                pas toute..., la marine à voiles.....

                                                               et ce n'est pas nouveau !!

                 je vogue toutes les nuits avec la maquette de la Santa Maria.




             Mais revenons à Sète




 Manoeuvre  de retournement avant la mise à quai pour se retrouver prêts à reprendre le large.



           Mais c'est bien sûr au large, toutes voiles dehors, qu'elle est la plus belle.


                  https://www.hermione.com/blog-de-l-hermione/



mardi 27 mars 2018

Escale à Sète : le Крузенштерн

En cette matinée, j'ai assisté en direct à Sète à l'arrivée de quatre des plus grands voiliers au monde .
 Le premier qui a fait son entrée dans le port de Sète est le Krusenstern

 suivi de l'Hermione puis du  bateau du Tsar  le "Shtandart" et de  "la Grace" tchèque

Je consacre quelques articles à ceux-ci, tout d'abord le premier entré ;

                    https://fr.wikipedia.org/wiki/Krusenstern

                  captures d'écran de l'émission France 3 Occitanie

Mais cette manifestation n'est pas la première puisque Sète accueillait déjà le Sedov en 2014.
La ville de Sète fait en sorte que ces escales se fassent tous les deux ans

                   https://www.youtube.com/watch?v=amNE7KvnWi4




                     Les manoeuvres de mise à quai sont très délicates






                                    à quai, vu depuis les canons de l'Hermione

  https://www.youtube.com/watch?v=hqFM3jkQ2xk

 https://www.youtube.com/watch?v=0ezHElaB5Wg

 http://pamir.pagesperso-orange.fr/Voiliers/Classe_A/Frereswf.htm

 https://www.francetvinfo.fr/culture/hermione/l-hermione-l-histoire-du-marquis-la-fayette_880727.html

 https://www.youtube.com/watch?v=qSHSiC3QwM8

lundi 26 mars 2018

Fétiches

Toujours dans la Collection  de Daniel Cordier, on change là de continents :

http://www.artoceanic.com/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.product_details&category_id=10&flypage=flypage.tpl&product_id=129&Itemid=53























https://www.scienceshumaines.com/la-force-des-fetiches_fr_4287.html

http://journals.openedition.org/assr/24179

https://www.youtube.com/watch?v=xYggdm4QJzo