lundi 18 avril 2016

à la Fondation Bemberg suite

 Une fois passée la coursive qui nous offre une autre vue de l'Hôtel d'Assézat et du nuage,... moins extravagant qui le couronne; nous allons traverser des salles où  s'accrochent les toiles de nos contemporains, les plus célèbres.













Point de parcours classique, vous en avez l'habitude et  l'observation très éclectique de tableaux qui m'attirent soit pour une réminiscence, leur couleur ou leur facture que j'identifie aussitôt.






De Pierre Bonnard, très superbement représenté je n'ai pas saisi les autoportraits. Catalogué comme un "nabi" dès 1888 (d'où ce terme  de "nabis" du groupe de peintres qui veulent se détacher de l'impressionisme triomphant sous l'influence de Gauguin.)
Il suit les cours de l'Académie Julian en compagnie de Vuillard et de Roussel et dès 1899 voyage en Europe occidentale, en Afrique du Nord.
Sa production se compose de Paysages, Portraits et Scènes d'intérieur.
On peut dire de lui qu'il est un grand coloriste et je suis tombée sous le charme de ses                                 Iris et Lilas 1920

                       Je me suis aussi laissée séduire par cette Marine

                         A partir de 1912 et surtout pendant la guerre, isolé, il se replie sur son oeuvre.  Je lui laisse la parole :

 Je me suis remis à l'école.
J'ai voulu oublier tout ce que je savais,
 je cherche à apprendre ce que je ne sais pas.
Je refais mes études depuis les principes
depuis l'a. b. c et je me défie de moi-même,
 de ce qui m'avait tant passionné, de cette couleur qui vous affole...
Je crois avoir trouvé, 
La couleur m'avait entraîné.
Je lui sacrifiais presque inconsciemment la forme.
Mais il est bien vrai que la forme existe,
que l'on ne peut arbritairement et indéfiniment la réduire ou la transposer.
C'est donc le dessin qu'il me faut étudier.
Je dessine sans cesse.
Et après le dessin vient la composition qui doit être un équilibre.
Un tableau bien composé est à demi fait.

George Salles, un temps Directeur des Musées de France dit de lui  :

A la manière des plus grands, il fut un visionnaire, car son métier ne fut pour luii que le moyen de pénétrer toujours plus avant dans ce trèsor caché que seul y découvre, sans doute parce qu'il l'y projette, l'oeil chargé d'innocence des maîtres et des enfants.

Passons au "fauve" Raoul Dufy
 Il était convaincu qu'un peintre ne peut développer son talent que dans des régions ayant libre accés à la mer.
Influencé par Matisse,  lui aussi se préoccupe de la couleur et c'est en cela qu'il fait partie des "fauves".

                                 Régates à Deauville

Mais vers 1920 il trouve sa manière avec une peinture très légère  :
tons de gouache et d'aquarelle animant de simples lignes évoquant l'objet.
Il fut le décorateur du Pavillon de l'Electricité à l'exposition des Arts et Techniques de 1937.


Dans  ses dernières années, renonçant aux violents contrastes de couleurs complémentaires, il déclarait " Je deviens tonal" 
 Et il expliquait comment il composait un tableau dans un seul ton, rouge, bleu ou jaune et essayait de le moduler par une couleur d'accompagnement.

 un autre "Fauve" Kees Van Dongen 

  et nous ferons un saut en Suisse pour en savoir plus de ce dernier
 http://www.ina.fr/video/1926406001048

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire