"Tristan Bernard (1866 - 1946), pein de verve et de versalité, était un ami de
Lautrec. Il fut d'abord notaire, puis homme d'affaires, et, plus tard, journaliste
réputé, auteur, dramaturge et organisateur sportif. Lautrec fit sa connaissance
dans le cercle des collaborateurs de "La Revue Blanche", magazine littéraire qui
devint célèbre aprés avoir été repris par les frères Natanson en 1891.
Dans le premier numéro de la nouvelle série Tristan Bernnard écrivit un article,
intitulé "Du symbole la chanson de café-concert", qui marque le début de sa
carrière littéraire.
Bernard et Lautrec avaient beaucoup de points communs ; ils avaient tous deux la
répartie facile, aimaient faire des plaisanteries, débitaient avec facilité épigrammes
et histoires pleines d'esprit, appréciaient la bonne chère et s'enthousiasmaient
pour toutes sortes de sports. En 1895, quand ce tableau fut peint, Bernard était
rédacteur en chef au Journal des vélocipédistes et directeur sportif du vélodrome
Buffalo et du vélodrome de la Seine, les deux pistes cyclistes les plus populaires de
la région de Paris. Le cyclisme était en vogue à cette époque, et Lautrec allait très
souvent le dimanche avec Bernard regarder les courses - mais Tristan Bernard
écrivit que Lautrec semblait s'jntéresser plus au cadre et aux gens qu'aux résultats
eux-mêmes. Lautrec fit la connaissance de la plupart des champions cyclistes par
l'intermédiaire de son ami.
Tristan Bernard était aussi célèbre pour ses soirées littéraires. Ses réceptions du
mercredi soir, auxquelles Lautrec se rendait souvent, étaient fréquentées par des
personnages comme Henri Régnier, Romain Coolus, Léon Blum, Vuillard, Bonnard
K. -X Roussel, Vallotton et Lucien Guitry.
Huile sur toile - 1895 65 X 81 cm
"Nous sommes ici en présence d'un des portraits les plus spirituels et originaux
que peignit Lautrec : le visage et l'expression du modèle n'ont pas d'importance,
mais l'artiste a pu néammoins évoquer la personnalité du sujet, grâce à son
attitude, à ses vêtements, et le cadre dans lequel il est placé. Rien n'est plus
caractéristique - malgré son incongruité - que le spectacle de ce petit homme
trapu, avec son chapeau melon sur l'oreille et sa barbe noire et touffue, debout au
milieu d'une grande piste, en train de contempler une tribune vide et deux
cyclistes qui s'entraînent ! Ce portrait est un excellent exemple de la façon sobre
dont Lautrec utilisait ses moyens artistiques."
https://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/tristan-bernard
https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/13144-portrait-de-tristan-bernard?offset=18
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