samedi 27 juin 2020

Tristan Bernard au vélodrome Buffalo.

  "Tristan Bernard (1866 - 1946), pein de verve et de versalité, était un ami de

Lautrec. Il fut d'abord notaire, puis homme d'affaires, et, plus tard, journaliste

réputé, auteur, dramaturge et organisateur sportif. Lautrec fit sa connaissance

dans le cercle des collaborateurs de "La Revue Blanche", magazine littéraire qui

devint célèbre aprés avoir été repris par les frères Natanson en 1891.

Dans le premier numéro de la nouvelle série Tristan Bernnard écrivit un article,

intitulé "Du symbole  la chanson de café-concert", qui marque le début de sa

carrière littéraire.

Bernard et Lautrec avaient beaucoup de points communs ; ils avaient tous deux la

répartie facile, aimaient faire des plaisanteries, débitaient avec facilité épigrammes

et histoires pleines d'esprit, appréciaient la bonne chère et s'enthousiasmaient

pour toutes sortes de sports. En 1895, quand ce tableau fut peint, Bernard était   

rédacteur en chef au Journal des vélocipédistes et directeur sportif du vélodrome

Buffalo et du vélodrome de la Seine, les deux pistes cyclistes les plus populaires de

la région de Paris. Le cyclisme était en vogue à cette époque, et Lautrec allait très

souvent le dimanche avec Bernard regarder les courses - mais Tristan Bernard

écrivit que Lautrec semblait s'jntéresser plus au cadre et aux gens qu'aux résultats

eux-mêmes. Lautrec fit la connaissance de la plupart des champions cyclistes par

l'intermédiaire de son ami.

Tristan Bernard était aussi célèbre pour ses soirées littéraires. Ses réceptions du  

mercredi soir, auxquelles Lautrec se rendait souvent, étaient fréquentées par des

personnages comme Henri Régnier, Romain Coolus, Léon Blum, Vuillard, Bonnard

K. -X Roussel, Vallotton et Lucien Guitry.

 

                                                                    Huile sur toile - 1895 65 X 81 cm

     "Nous sommes ici en présence d'un des portraits les plus spirituels et originaux

que peignit Lautrec :  le visage et l'expression du modèle n'ont pas d'importance,

mais l'artiste a pu néammoins évoquer la personnalité du sujet, grâce à son

attitude, à ses vêtements, et le cadre dans lequel il est placé. Rien n'est plus

caractéristique - malgré son incongruité - que le spectacle de ce petit homme

trapu, avec son chapeau melon sur l'oreille et sa barbe noire et touffue, debout au

milieu d'une grande piste, en train de contempler une tribune vide et deux

cyclistes qui s'entraînent ! Ce portrait est un excellent exemple de la façon sobre

dont Lautrec utilisait ses moyens artistiques."

             https://citation-celebre.leparisien.fr/auteur/tristan-bernard

https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/13144-portrait-de-tristan-bernard?offset=18

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