Ce tableau est probablement un exemple des exercices techniques que
Lautrec s'imposait et il y excelle, je pense qu'en le voyant sans aucune indication
vous pourriez douter de son auteur. Et ô combien je préfére ce style de toile aux
affiches caricaturales du Paris de la nuit. C'est une pause dans son travail que
cette blanchisseuse s'octroie en regardant par la fenêtre, lasse sans doute mais
encore vigoureuse comme le souligne son bras et sa main.
D'autres peintres ont traité de ce sujet tel que Degas mais en voyant ses
blanchisseuses vous conclueriez sans hésitation qu'il s'agit d'un Degas.
http://www.muma-lehavre.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/impressionnisme/degas-les-blanchisseuses
Huile sur toile, 93 X 75 cm. 1889
Une autre peinture de Lautrec est différente de ce que on lui attribue du simple
coup d'oeil; il a largement exploté le le thème des chevaux qu'il aimait tant, ceux
de l'écurie familiale (dans notre famille disait-il une fois baptisé on est en selle)
tout d'abord et ceux des courses puisqu'il fréquentait aussi bien les vélodromes
que les hippodromes.
C'est une peinture à l'essence sur carton de 1888 et s'intitule "Le Côtier de la
compagnie des omnibus", et fait partie des quatre illustrations de l'article d'Emile
Michelet : "l'Eté à Paris". qui parut dans "Paris Illustré" du 7 juillet 1888.
En effet Lautrec, affichiste, caricaturiste, était aussi illustrateur des périodiques
de cette époque et ils étaient nombreux : Le Mirliton de Bruant, le Figaro illustré,
l'Escarmouche, la Revue Blanche, le Rire, Gin Cocktail ou le Courrier français.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53120637r/f15.item
Précurseur d'Hitchcok, il se représente lui-même sur la plate-forme d'un omnibus
et assiste à l'attelage du prochain omnibus : son conducteur semblant même
dialoguer avec son cheval.
Lautrec accordait beaucoup de soin à la préparation de ces dessins où il utilisait
peu de couleurs puisqu'ils étaient destinés à paraître en noir et blanc.
Il traçait tout d'abord une esquisse au fusain qu'il décalquait au lavis ou à l'encre
de Chine afin d'obtenir un dessin précis, apte à être reproduit mécaniquement.
Il faut souligner que malgré sa fortune et un art qui sut s'inspirer de ses
contemporains, et trouver sa propre voie, tel van Gogh ,il fut interné en janvier
1899 pour de brèves crises de folies. Faut-il en incriminer l'alcool ou une
sensibilité exacerbée .. ?
Probablement les deux..........
https://www.ladepeche.fr/article/2015/01/25/2036023-boisson-sulfureuse-xixe-siecle-puis-interdite-absinthe-revient-mode.html
Evitez !!
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