vendredi 9 janvier 2015

La galette de la convivialité

   
              "Quelle qu'elle soit, pré-chrétienne ou chrétienne, la fonction des Rois a été "oubliée": elle est réduite en Haute Gascogne, à la concrétisation de la relation familliale et de celle de voisinage par la confection, l'offre ou l'échange mutuel de la galeta.
La confection rituélique de la galeta pour le 5 janvier est sans doute un vestige de l'originelle journée de bombance. La désignation du gâteau varie.
 D'est en ouest, on parle de:
- coqueta dans l'Aspétois, les Sauveterre, le Haut-Salat;
- torteth  dans le Clot del Tou, au pied du Cagire;
- arroseth dans le Nistos
.Et partout on emploie conjointement le terme de galeta, néologisme issu de français.
Il semble que la fève soit empruntée à la coutume "française," vers la fin des années trente.
 Car on précise souvent que "au temps des vieux, il n'y avait pas la fève"
(François Verbizier né en 1933, Sausset-Nistos).

                                                   Pic du Cagire

La couronne viendra plus tard, quand ce seront les boulangeries qui feront les galettes des Rois et que l'on achètera celles-ci au lieu de les faire à la maison.
Le gâteau des Rois était utilisé comme vecteur amical dans les relations de voisinage. Mais ceci n'avait rien d'original ni d'exceptionnel puisque les galettes se faisaient et s'échangeaient régulièrement tout au long de l'année, ce qui banalise quelque peu la galette des Rois. L'échange des galettes a duré autant que la fabrication individuelle du pain, car la chaleur du four était utilisée pour leur cuisson."

 J'espère retrouver d'ici demain une photo de ces maisons où l'on trouve trace de ce four à pain qui dépasse des façades.
 Ce qui est déjà fait !!!
vous le trouverez dans ce reportage sur Balaguères, je n'ai jamais vu un village avec une architecture aussi harmonieuse et respectée, le four à pain est dans le défilé des photos :

http://www.photosariege.com/article-15296262.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire