mercredi 19 mars 2014

Passage



Le sillage de ce jet que le couchant a rosi, illustre bien mon état d'esprit.

 J'aurais pu aussi bien vous dire, fin du voyage, mais je préfère ce

 "passage d'un rivage à l'autre".

 Avec beaucoup de différences et le contraste est frappant: je cours autour de cette grande bleue enchassée dans ses rivages et je vois l'eau verte qui court au rivage de mon jardin.
Sérénité de la première situation , sensation de hâte pour la deuxième.
 Il va falloir patienter avant d'autres départs.
 Sillage, passage, rivage................voyage..

Et voici le jardin



Las golondrinas
Sont arrivées avant moi
Le printemps est là.
I.

Je n'ai pu saisir le vol de ces premières hirondelles mais j'ai déjà joué avec le couple de canard sauvages qui, lui, joue avec le courant.




Et je reprends le titre du poème d'Henry Bataille, ce contemporain  et ami de mon oncle Druart: Et voici le jardin..

Et voici le jardin charmant..Ombre, parais!
 Tremble, amour! Chantez, nuits! Eveille toi, forêt!
Le voici l'ineffable, odorant, portes closes,
 Bleu de feuillées et lourd de ciel, bourré de roses..
Jardin, jardin, voici ton pâle jardinier!
 Jardin fou, vierge encor, jamais remanié:
Où j'ai mis mon printemps avec mon univers
 Pour ouvrir à mes bras ton trésor toujours vert.
D'où vient cette incicible et forte exhalaison,
Léves-toi, léves-toi odorante foison,
Aliscamps parfumés, ombres ressuscitées.

Les forsythias se rafraîchissent au bouillonnement de la chaussée.

  Oui, odorant de toutes ses jacinthes disséminées dans le jardin.



J'ai tout planté dans un grand pot, les muscaris, les anémones, les jacinthes et bientôt les tulipes et ce que je crois être les narcisses, je surveille chaque matin leur éclosion.




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