vendredi 11 novembre 2016

Orfèvreries célèbres

Pour enchaîner avec les oeuvres remarquables encore " de ce monde" je vais évoquer deux oeuvres sublimes.
 La première, l'autel d'or "antependium" de l'empereur Henri II de Bavière au Musée de Cluny ;



http://www.panoramadelart.com/devant-d-autel-de-la-cathedrale-de-bale

et le second le reliquaire de St Foy à Conques.


http://www.tourisme-conques.fr/fr/histoire-patrimoine/tresor/orfevrerie.php


Malheureusement, ce sont plutôt des histoires de pillage que je vais vous conter; aujourd'hui, en cette fête de Saint Martin, il y a lieu de se remémorer que le trésor de St Martin de Tours était l'objectif d'une razzia d'Abd el Rahman.

https://www.herodote.net/25_octobre_732-evenement-7321025.php

  https://www.cairn.info/revue-le-moyen-age-2008-1-page-37.htm


 "Ajoutons que Suger ne fut pas le seul prélat de ces temps lointains, qui donna un puissant  essor à l'orfévrerie.
Maurice de Sully, évêque de Paris ; Gervais abbé de St Germain, d'Auxerre ; Samson, archevêque de Reims ; Simon abbé élu du monastère de Saint Bertin ; Guillaume, abbé d'Andernès, dans le diocése de Boulogne, et nombre d'autres ecclésiastiques s'inspirèrent de son exemple et firent exécuter de grands travaux d'argenterie, disparus, hélas ! mais dont le souvenir nous a été conservé.
 Vers le même temps, un centre considérable d'émaillerie et d'orfévrerie religieuse s'établissait à Limoges, et lorsque Henri le Jeune, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, prit possession de cette laborieuse contrée, il put enrichir la plupart des sanctuaires d'Angleterre avec celles  des dépouilles de l'abbaye Saint Martial de Limoges et de l'église de St Front, à Périgueux, qui ne furent pas implacablement détruites par ses compagnons avides de pillage.
Un des témoins de ces déprédations sacrilèges, Geoffroy de Vigeois, dans sa Chronique  du monastère de St Martial, donne la description de plusieurs de ces ouvrages anéantis, et, dans le nombre, il en est qui semblent avoir été de véritables oeuvres d'art.
Ce fait n'est pas, au reste, pour surprndre.
Parmi les pièces de ces siècles lointains, parvenues jusqu'à nous, plusieurs attestent une main-d'oeuvre déjà singulièrement perfectionnée.
L'autel d'or de l'empereur Henri II, que possède le Musée de Cluny ; l'autel portatif et les deux reliquaires du trésor de Conques, qui ont été décrits avec tant d'autorité par M. Darcel, suffisent à prouver l'habileté déjà grande des orfèvres du XI ème et du XII ème siècle.

Malheureusement, les spécimens de l'orfévrerie de ce temps sont aujourd'hui extrèmement rares.
L'aventure d'Henri le Jeune, que nous citions à l'instant, n'est pas un fait isolé.
Les Grandes chroniques de France  fourmillent de récits du même genre.

Nous y lisons, à l'année 1276 que les soldats de Robert d'Artois "prenoient à force les veuves et les pucelles et se couchièrent avec elles et puis les despoillèrent et tollirent quanqu'il avoient ; et n'espargnièrent né églyse né moustier, ains s'en vindrent à la tombe du roy Henry qui gisoit en l'églyse Nostre-Dame, et cuidèrent  qu'elle fust d'or et d'argent, si la despecièrent toute et esrachièrent par pièces et morceaux."

 s'ensuit une longue liste de déprédations ou  de vols largement commentés toujours en vieux français dans diverses chroniques ; je m'arrête sur celle où il est fait mention des dons  du roy de Cecille pillés à St Denis parce que ce roy de Cécille est  sans doute Chales II d'Anjou roi de Sicile dont le fils est St Louis d'Anjou évêque de Toulouse.

 Et on reste dans notre Sud-Ouest :
 Parmi les donations pieuses;
" celles -ci furent particulièrement nombreuses, et parfois prirent, elles aussi, les proportions d'un désastre.
En 1349, Jeanne de Navarre, reine de France abandonnait, par testament, tous ses joyaux et son orfévrerie à "l'oeuvre du Moustier de Nostre-Dame du couvent des Carmélites de Paris" pour bâtir une église.
Dans cet acte curieux, il était stipulé que ce trésor serait conservé dans un coffre"mis en seur et certain lieu de ladite église, dont iceulx religieux auront une clef et nous ou personne qui à ce soit establie de par nous
 ou nos exécuteurs, une autre, jusques à tant que les dits joyaux puissent être profitablement venduz"
(Félibien Pièces justificatives t. I ; p, 222)

 http://video.lefigaro.fr/tvmag/video/les-rois-maudits-robert-d-artois-(jean-piat)-annonce-a-mahaut-d-artois-(helene-duc)-l-arrestation-de-ses-filles-ordonnee-par-philippe-le-bel-maurice-druon-claude-barma-marcel-jullian/2537021845001/



















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