lundi 28 novembre 2016

Evolution des techniques

 Nous étions restés sur la granulation,  parfaitement maîtrisée par les Etrusques
( VIII ème et VII ème avant JC), technique qui tombe en désuétude sous l'Empire Romain, travail extrèmement délicat :


 Vous pouvez les remarquer  sur les fines bordures de ces plaques en or d'un pectoral, toujours au British Museum (Rhodes VII ème siècle Av J C.-Artémis ailée,  "maîtresse des bêtes sauvages".
 Une des deux méthodes et celle qui me paraît la plus simple, consiste en celle "du bombardement",  laisser l'or fondu, couler d'une certaine hauteur, goutte à goutte sur un support lisse, du marbre par exemple. Sélectionnés par un passage au tamis, il suffisait ensuite de les aligner en les soudant.

Mais avant d'aller plus loin je voudrais revenir sur "le repoussé" dont j'ai un bel exemple à vous donner avec  cet ornement de coiffure ne datant que de 1500 avant J C .... (Musée archéologique d'Athènes )

 Mais de la même époque ce sont les masques qu'avaient découverts Heinrich Shliemann  à Mycènes et qu'il présentait comme étant les masques d'Agamemnon, qui sont les plus célébres :


 Pour rester dans la haute Antiquité évoquons la fonte connue depuis le 5ème millénaire, pratiquée en Mésopotamie pendant la période sumérienne sous sa forme la plus courante, "fonte ouverte", qui consistait à prendre un moule de pierre ou de terre cuite que l'on remplissait de l'or fondu en refroidissant il en adoptait la forme.
Mais très vite le procédé de la fonte à cire perdue s'imposa :
 et c'est le lion en bronze d'Ourouk qui en est le meilleur exemple au début du III ème millénaire. Alors... la fonte à cire perdue:, 
On façonne l'objet en cire on le recouvre d'argile sauf un point, une fois l'argile durcie on retourne l'objet pour en laisser couler la cire et par le point laissé ouvert et d'où s'est écoulée la cire, on introduit alors le métal en fusion.
 Il ne suffisait pas toujours de façonner un bijou en or  mais ensuite de l'améliorer avec,  soit des pierres colorées, des cailloux ou des plaques de verre, et très vite ce sont des pierres dures et fines qui font leur apparition surtout chez les Egyptiens.
Mais ces pierres étaient onéreuses et mieux vaut utiliser des  substituts. 
 On voit alors les cristaux de roche transparents être fondus avec des pigments de couleur comme pour les fausses cornalines mais le lapis-lazuli est inimitable et cependant  on arrive à l'imiter en mélangeant une céramique avec un peu de poudre de Quartz auxquels on adjoignait des composés cupriques de couleur bleue le tout fondu dans un four à soufflet puis taillé et poli et monté en cloisonné .... on y voyait que du feu !!!.
On peut aussi voir, avant d'aller voyager chez les peuples du monde,  la technique du "nielle", qui  est une combinaison de cuivre et d'argent qui, chauffée donne une substance noirâtre, brune ou gris bleu que l'on coule dans les sillons préparés à l'aide d'un burin à la surface de l'objet en or et d'argent selon les motifs décoratifs choisis, accentuant ainsi le contraste entre la surface métallique polie et la trame du dessin.
 Cette technique fut très employée par les Mycéniens pour décorer les poignards et les lances : ensuite abandonnée, cette technique retrouva un nouvel essor au XI ème siècle.
  
  Bel exemple de ces bijoux "niellés", du milieu du IX ème siècle cette bague ayant appartenu à la Reine Ethelwisth de Mercie soeur d'Alfred  le Grand roi du Wessex ; 849-899.
 British Museum 

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