jeudi 2 janvier 2014

L'Hotel des Chevaliers de St Jean de Jérusalem

 Pour avoir été une bonne partie de ma vie voisine de l'Hotel de St Jean cet article ne pouvait que me passionner  et je me lance à mon tour dans les hypothèses.
 Si on peut penser que Raymond VI, excommunié pour catharisme ait pu y trouver une sépulture, ultèrieurement réutilisée, la fresque de Satan y parait logique.
 Cela évoque d'ailleurs un souvenir de jeunesse ;
assistant à la messe du Dimanche,dans l'église de la Dalbade, le vitrail du cheur étant mitoyen et dominant cet Hotel de St Jean, je levais la tête et n'en croyant pas mes yeux, contemplais stupéfaite ce vitrail agité de flammes.
 J'écartais rapidement l'idée saugrenue du privilège d'une apparition. Malgré tout inquiète, dès ma sortie de l'édifice,je me heurtais  à un déploiement de pompiers à l'oeuvre pour l'extinction d'un incendie qui ravageait l'hotel, et fut plus tard reconstruit dans la partie détruite .
Pour ceux qui ne sont pas habitués aux traditions Toulousaines un hotel  comme beaucoup d'autres dans la ville sont des édifices particuliers , l'Hotel d'Assézat siège des Jeux Floraux, les hotels  dits pasteliers etc généralement du XVIème siècle.

Cela commence comme un conte de Noël. Quelques jours avant Noël 1997, dans une crypte de l’hôtel des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, rue de la Dalbade, les archéologues mettent au jour, un peu par accident, une cavité de 10 m de profondeur. Derrière un mur du bâtiment qui abrite aujourd’hui la Direction régionale des affaires culturelles, se cachaient deux enfeux (niches funéraires) médiévaux. L’une des deux tombes renferme deux sarcophages et de magnifiques fresques polychromes du XIIIe siècle «peintes par une seule main et dans un état exceptionnel de conservation». L’énigme de ces sarcophages, dont l’un est surmonté d’un gisant représentant un corps de femme et l’autre, un simple caveau de pierre sans fioriture, typique des sépultures de nobles de haute lignée, enflamme les esprits des fans toulousains d’histoire médiévale et d’épopée cathare. Et si l’on venait de découvrir la dernière demeure du comte de Toulouse Raimon VI, chevalier hospitalier excommunié pour avoir défendu les Cathares et dont on sait que la dépouille a longtemps été conservée dans la Maison des Hospitaliers, et de son épouse Eléonore ? La thèse fait long feu mais bien des mystères subsistent (lire ci-dessous).
Celui du «personnage énigmatique» qui semble veiller les sarcophages vient, sans doute, d’être résolu, il y a seulement quelques semaines, suite à la visite de la crypte historiée par l’historienne Denise Péricard-Méa. Cette docteur en histoire de l’Université de Paris I-Sorbonne, «plongée dans l’étude de Saint-Jacques depuis 30 ans», selon ses propres dires, et auteur d’une vingtaine d’ouvrages publiés sur les chemins de Compostelle, affirme : «Sur la fresque,ce personnage qui fait face à Jacques le Majeur au-dessus des tombes n’est autre que Satan travesti en saint pour disputer l’âme du défunt à l’apôtre auteur de l’épître des morts». Une scène qui illustre une dualité du bien et du mal qu’on a pu rencontrer aussi à la mort de Charlemagne. L’historienne décrit «la figure auréolée comme celle d’un saint du personnage masqué, au cou poilu, qui semble surmontée de deux cornes», une figure «apparue peu à peu sous le lait de chaux qui la recouvrait, comme au sortir des limbes du temps». Ce diable est revêtu d’une tunique rouge et pose debout, «ses pieds sur un serpent». Diable ! Mais c’est bien sûr…


2 commentaires:

  1. Bravo pour ce bel article !
    J'avais lu dans la Dépêche du 29 décembre 2013 l'article intitulé "Satan et la tombe mystérieuse". J'aime bien l'approche plus personnelle sur ce blog.

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