dimanche 28 juin 2020

Toulouse lautrec : La Blanchisseuse

     Ce tableau est probablement un exemple des exercices techniques que    

Lautrec s'imposait et il  y excelle,  je pense qu'en le voyant sans aucune indication

vous pourriez douter de son auteur. Et ô combien je préfére ce style de toile aux  

affiches caricaturales du Paris de la nuit. C'est une pause dans son travail que

cette blanchisseuse s'octroie en regardant par la fenêtre, lasse sans doute mais

encore vigoureuse comme le souligne son bras et sa main.

 D'autres peintres ont traité de ce sujet tel que Degas mais en voyant ses

blanchisseuses vous conclueriez sans hésitation qu'il s'agit d'un Degas.

http://www.muma-lehavre.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/impressionnisme/degas-les-blanchisseuses





 Huile sur toile, 93 X 75 cm. 1889

 Une autre peinture de Lautrec est différente de ce que on lui attribue du simple

coup d'oeil;  il a largement exploté le le thème des chevaux qu'il aimait tant, ceux

de l'écurie familiale (dans notre famille disait-il une fois baptisé on est en selle)

tout d'abord et ceux des courses puisqu'il fréquentait aussi bien les vélodromes

que les hippodromes.

 C'est une peinture à l'essence sur carton de 1888 et s'intitule "Le Côtier de la

compagnie des omnibus", et fait partie des quatre illustrations de l'article d'Emile

Michelet : "l'Eté à Paris".  qui parut dans "Paris Illustré" du 7 juillet 1888.

En effet Lautrec, affichiste,  caricaturiste, était aussi illustrateur  des périodiques

de cette époque et ils étaient nombreux : Le Mirliton de Bruant, le Figaro illustré,

l'Escarmouche, la Revue Blanche, le Rire, Gin Cocktail ou le Courrier français.


              https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53120637r/f15.item



Précurseur d'Hitchcok, il se représente lui-même sur la plate-forme d'un omnibus

et assiste à l'attelage du prochain omnibus : son conducteur semblant même

dialoguer avec son cheval.

Lautrec accordait beaucoup de soin à la préparation de ces dessins où il utilisait

peu de couleurs puisqu'ils étaient destinés à paraître en noir et blanc.

Il traçait tout d'abord une esquisse au fusain qu'il décalquait au lavis ou à l'encre

de Chine afin d'obtenir un dessin précis, apte à être reproduit mécaniquement.
               
Il faut souligner  que malgré sa fortune  et un art qui sut s'inspirer de ses

contemporains, et trouver sa propre voie, tel van Gogh ,il fut interné en janvier

1899 pour de brèves crises de folies.  Faut-il en incriminer l'alcool ou une

sensibilité exacerbée .. ?

Probablement les deux..........

https://www.ladepeche.fr/article/2015/01/25/2036023-boisson-sulfureuse-xixe-siecle-puis-interdite-absinthe-revient-mode.html

Evitez !!










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