samedi 20 juin 2020

Auguste Renoir : Le Jugement de Pâris

Voilà un thème largement exploité au cours des siècles par beaucoup d'artistes.

 La toile de Renoir relève plutôt de l'inspiration de celle de Rubens si toutefois il y a

influence.

             https://www.societe-cezanne.fr/2016/08/07/le-jugement-de-paris/


                                  Vers 1914 - Huile, 81 X 101



                   " L'action représentée ici fut à l'origine d'une guerre. Le prince-berger

Pâris, connaisseur célèbre en matière de beauté, avait été sommé de donner à la

plus belle des trois déesses rivales : Junon, Minerve et Vénus, une pomme d'or

portant l'inscription ; "A la plus belle".

Comme si la soudaine apparition devant lui des trois déesses nues n'était pas

suffisante, chacune d'elles tente de le corrompre par des présents : pouvoir et

richesse, renommée par les armes ou bien pour compagne la plus belle de toutes

les mortelles. Le dernier de ces dons n'était évidemment pas le moindre et Pâris

n'hésita pas à l'accepter, décernant aussitôt la pomme d'or à Vénus.

"La plus belle de toutes les  mortelles" se révéla être Hélène de Troie, et le

résultat de sa fuite avec Pâris fut, d'après la mythologie, que les armées grecque

et troyenne se prirent à la gorge.

Renoir nous montre l'octroi de la pomme, tandis que Mercure, à gauche, indique

la fin de l'épreuve.

La peinture est d'une curieuse et désarmante naïveté. Pâris, qui porte une tunique

de berger et un bonnet phrygien, est Gabrielle, de même que la déesse de droite.

 Le paysage reste dans la manière impressionniste, bien qu'il représente une

scène classique. Les nus sont typiques de la période finale ave leurs seins petits,

leur taille longue, leurs hanches fortes, leur modelé volumineux de statues, mais

peints en couleurs fluides et moelleuses. Les visages n'ont rien du traditionnel type

classique idéalisé.

Renloir n'est pas troublé par les contradictions fondamentales de sujet et de style,

et c'est pourquoi l'une des choses frappantes de ce tableau est le succès avec

lequel il les résout dans une unité originale. Il n'est pas tombé dans le piège

académique de se prétendre plus Grec que les Grecs. Ce n'est pas l'apparence

extérieure de la tradition classique - exténuée par des siècles de mésusage - qui a

motivé le choix du sujet, mais son esprit essentiel. En sorte que, sans contrainte,

et dessinant selon sa propre vitalité toujours éclatante de jeunesse, Renoir apporte

une vie nouvelle à la grande tradition humaniste."


            https://www.musee-orangerie.fr/fr/oeuvre/gabrielle-au-jardin

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire