mercredi 27 mai 2020

Van gogh : portraits

 Comme pour les ponts voici l'occasion de comparer les deux portraits d'Armand

Roulin : hormis le portrait de Patience Escalier, véritable chef-d'oeuvre où il n'a pas

tracé que des traits mais aussi figuré le caractère profond du personnage, d'une

façon générale je préfére les paysages ; vous avez sans doute aperçu au travers

des" you tube "que je vous ai proposé, quelques autres portraits comme celui de

l'Arlésienne que je trouve laide ...ou celui du facteur,   j'irai sans doute jusqu'à

celui du docteur Gachet.



                                         Portrait d'Armand Roulin.

              Entre août et novembre 4888 Arles - Huile sur toile  65 x 54 cm

(J'aime bien ce reflet d'une personnalité encore peu  sûre d'elle, un peu boudeuse,

 le suivant laissera paraître une interrogation ...)

              " Quand il se tourne vers le fils du facteur, garçon de dix-sept ans, van

Gogh change les termes de sa peinture. Pour l'adolescent - timide, le regard

détourné, les épaules tombantes, assez mal à l'aise dans ses vêtements - il choisit

une gamme de tonalités plus sombres, plus végétatives.

 Ce portrait, c'est le contraste du sujet sur le fond ; violet bleu sombre presque

noir sur le vert tamisé, et un visage de rêverie plus que de force (un âge qui ne se

connaît pas encore)  ; celui du père, c'est l'émergence puissante d'un bleu fort sur

un bleu plus clair, et l'affirmation sur ce bleu de son propre tempérament

dominateur dans la brillante chaleur des traits.

 (Bon, il faudra que je craque et vous le propose c'est sans doute ce côté dominateur qui me rebute)

 Dans ce portrait direct, libre, qui paraît si peu concerté - comme si l'artiste ne

désirait qu'une image adéquate - l'imagination se révèle dans le tracé énergique et

plein de caractère de la silhouette découpée, dans l'audacieuse simplicité qui, en

assimilant la couleur du chapeau à celle de la veste et en intégrant jusqu'à la

chevelure dans la limite sombre commune, construit une symétrie cachée,

accidentelle ; l'appariement de la tête et de la cravate entre les deux masses

sombres y ajoute une complication inattendue et de beaux accords. Les points

éclairés du noeud, chauds et surprenants, illuminent cette région admirablement

composée. La longue forme pointue, si chère à van Gogh, se retrouve dans le cou

et le petit bout de chevelure sur le front. le contour du visage a un tracé  très pur,

brisé par quelques traits et en refermant d'autres. Oeuvre remaruable de

simplicité, de subtilité et de vérité."


 au :     https://www.youtube.com/watch?v=0u0lAvUPGXA
    


                                          Portrait d'Armand Roulin

         Entre août et novembre 1888 Arles - Huile sur toile 65 x 55 cm

                            "Le second portrait d'Armand Roulin est d'un plus beau dessin,

avec des lignes douces, fluides, en harmonie avec les tons plus clairs, et l'humeur

plus ouverte du modèle. Ce dessin est parfaitement précis, mais détendu et sans

accent. les lignes de la vete jaune s'élèvent en mouvement variés - lignes bleues,

simples, montantes sur les bras et les épaules, plus vagabondes, ondulantes et en

zigzag à l'intérieur du buste. Elles convergent vers laz tête, finement tracée, avec

sa multitude de tons nuancés, sans ombres, dans une gamme étroite des

contours, dans la chevelure et les sourcils, dans le gilet et le bouton - est une

forme fascinante, symétrique dans son ensemble, irrégulière et libre dans le détail,

comme la conception de l'oeuvre entière. La liaison du visage avec le fond doux

vert clair est d'un raffinement magistral ; cette indescriptible couleur pâle de chair

contient des roses délicats, complémentaires du fond, et une varièté de verts

froids et clairs qui appartiennent à la couleur du fond. Les minuscules étincelles

jaunes des yeux et un filet de jaune sur le menton rappellent la veste jaune.

L'exécution est douce et tendre, peu appuyée, d'une finesse de matière

inhabituelle, qui fait penser par endroits à de l'aquarelle. Il s'agit là en esprit d'un

portrait de plein air, en été, dans lequel la vision franche et aimante de van Gogh,

son plaisir en présence d'un jeune individu déterminent une luminosité du coeur

plus humaine et plus révélatrice que l'ensoleillement poétique de la peinture

impressionniste.



 au : https://artsandculture.google.com/partner/museum-folkwang

            

 

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