samedi 9 mai 2020

Van Gogh : La nuit étoilée


 Nous avons vu la version diurne, pour la version nocturne le cyprès s'est

déplacé de  droite à gauche:


 les volutes de nuages bleutés deviennet un ciel  ou les étoiles  roulent dans

une voie lactée qui s'enroule sur elle-même .... que nous en dit Schapiro?


Lettre à Théo ( 19 juin 1889)

 ... Enfin j'ai un paysage avec des oliviers et aussi une nouvelle étude de

ciel  étoilé. Tout en n' ayant pas vu les dernières toiles  ni de Gauguin ni

de Bernard je suis assez persuadé que ces deux études, que je cite, 

sont dans un sentiment parallèle....




                     La Nuit étoilée

                              Juin 1889, Saint Rémy - Huile sur Toile  73 X 92 cm

                " L'une des rares peintures visionnaires d'inspiration religieuse, elle

 est caractéristique de van Gogh par sa représentation d'un ciel nocturne

tranfiguré. Vincent en avait déjà donné en Arles une version plus sobrement

lyrique, bien que poussé par le désir qui le hantait d'exprimer son aspiration

 vers l'infini de la nature ; dans cette interprétation, à l'enchantement des

minuscules étoiles il ajoutait les lumières de la ville, réfléchies dans l'eau, et

 deux amoureux au premier plan. Il rêvait aussi d'une peinture de la nuit étoilée

 avec un groupe d'êtres vivant de notre race.

Quand, à Saint-Rémy, il revient à son thème après une période de crise et

 d'hallucinations religieuses, la pression des sentiments, avec ses tendances et

 son contenu caché, force les limites du monde visible et détermine les

projections fantastiques, le grand tourbillon de la nébuleuse spirale, les onze

étoiles magnifiées et l'incroyable lune orange, avec la lumière entre ses cornes

-souvenir confus, peut-être, d'une éclipse (il citait Victor Hugo) : " Dieu est un

 phare en élipse.") ou tentative d'unir le soleil et la lune en une seule figure; les

cyprès énormes, dressés comme des flammes, contre-partie terrestre, sombre

 et verticale du dragon nébuleux, peuvent être aussi là une invention

transportée d'autres paysages, comme un vague symbole de l'effort humain.

L'ensemble doit sa spontanéité et sa puissance au flot impulsif et torrentiel des

 coups de pinceau, libération de la sensibilité par de grandes voies. chaque

 objet et chaque région a sa propre direction et son rythme, qui contribuent à 

la mobilité du vaste ensemble. Van Gogh ne s'abandonne pas passivement à son

 exhaltante vision ; il est capable de se détacher en tant qu'artiste pour une

articulation qui augmente la charge émotionnelle en opposant à ses effets

.immédiats d'autres éléments de contraste. Ainsi la ville au premier plan, alors

que la courbe règne au-dessus, est rendue par des traits courts, distincts,

 horizontaux. Ces lignes droites, angulaires représentent une correction sur la

 première étude, dans laquelle les maisons, elles aussi, frissonnaient comme le

 reste de l'espace, en formes onduleuses. Les petits lumières jaunes des

 maisons sont toutes carrées ou rectangulaires, en opposition avec les étoiles

 au-dessus. Le fin clocher de l'église - sa flèche perçant l'horizon comme la

 pointe du cyprès perce la nébuleuse - est un autre repentir, remplaçant une

série de cyprès surabondants qui faisaient écho à la passion des arbres

dominants."


Souvenez-vous je vous avais proposé le travail de l'Atlelier des lumières au

 Musée Ingres de Montauban


                 https://www.youtube.com/watch?v=GfjD3DCpzqE

            https://www.youtube.com/watch?v=fOh-M8hxVyU

      

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