lundi 19 décembre 2016

Les Moghols

  Je viens de revenir sur l'article précédant que je n'avais pas eu le temps l'illustrer hier et ce matin sur quelques uns des autres diamants remarquables qui ont parcouru le monde ;  leur histoire m'amène à étudier un peu plus ces Moghols.
Nous avons vu que les plus gros des diamants venaient d'Inde ou d'Afrique du Sud, que les tailleurs en faisaient des "brillants" mettant en valeur grâce àux facettes ainsi obtenues, toute leur superbe luminosité.

Lors d'une de mes visites au Smithsonian Institute de Washington, j'avais pu admirer " l'Eugénie Bleue" Eugénie pour le nom de l'impératrice qui le portait et bleue pour la pierre de 31 carats.


 Je n'ai jamais vu le Tiffany issu des mines de Kimberley en Afrique du Sud, 128 carats.. 
C'est Sir Ernest Oppeinhemer, propriétaire de la" de Beers Consolitaded" qui a donné son nom à l'Oppeinhemer diamant jaune  de  253 carats mais qui est resté brut, non taillé au Smithsonian de Washington. Sorti de la mine en 1964.

 Il faut rappeller aussi l'Earth Star (coll privée)  qui, lui, se distingue par sa couleur café foncé, taillé en forme de poire, 111 carats.


 Une belle occasion de se souvenir que les diamants peuvent être de plusieurs couleurs.
 C'est donc J B Tavernier voyageur infatigable qui a ramené des Indes nombre de ces diamants, mais j'aurais dû en réalité vous parler plus tôt de cette civilisation de l'Indus  au III ème millénaire avant notre ére où les Sumériens n'ensevelissaient pas non plus leurs morts avec leurs parures.
Et c'est peut-être pour  cela que peu d'entre eux nous sont connus ; ils sont sans doute transmis au cours des siècles, de famille, en familles.
 Les bijoux royaux sont connus par les inventaires  et toutes les autres parures s'exposent dans les Musées.
 Ceci pour dire que les Moghols n'avaient pas attendu les échanges commerciaux et leus contacts avec l'Occident pour posséder leur propre joaillerie.
Celle-ci se distingue par la couleur, facile à obtenir grâce à la présence sur leurs terres, de gisements de pierres précieuses .
Mais c'est au XVI ème siècle avec la consolidation de leur empire que les Moghols donnent à leur joaillerie tout son essor, mélant leus techniques ancestrales à celles de la Perse.
Comme tous les autres monarques au début du XVII ème siècle, Jahàngir et Shàh Jahàn se parent de bijoux et si Louis XIV arborait de sublimes plumes à son chapeau, ceux-ci ornent leur turban de pierres précieuses. leur "kalgi" (aigrette) qui soutenait celui-ci, lui-même orné de pierres précieuses et d'émaux comme celui que l'on peut voir à Londres au Victoria and Albert Museum.

 Pour les illustrations il faut se référer aux fresques d'Ajantà, du V ème aprés J C qui donnent un petit aperçu de la magnificence des parures,  de la tête aux pieds, dirons-nous, puisque les jambes des femmes se couvrent de bracelets et les têtes de turbans cousus de gemmes et et d'or.

 Ou bien au récit détaillé de Rosita Farbes en 1939:

 " Dans un palais indien du Sud, j'ai vu la maharàni habillée en grand apparat.
Le poids de ses bijoux était tel qu'elle ne pouvait pas se tenir debout sans l'aide de deux serviteurs ; ses bracelets de cheville, en or incrusté d'émeraudes, pesaient cent onces chacun  (une once 28 gr) et ils étaient évalués à mille quatre cents livres sterling.
Sur ses pieds fragiles, elle portait des rubans en or, reliés par des chaînes aux anneaux précieux du gros orteil.
Le même métal précieux recouvrait le dos de ses mains et était maintenu par des ponts de diamants reliés à ses bagues et ses bracelets.
 Elle ne pouvait pas même plier ses coudes car ses bras étaient complètement recouverts, des poignets aux épaules, de bracelets de pierres précieuses.
Sur sa poitrine scintillaient des diamants, et sous sa taille était accrochée une multitude de chaînes.
 Son cou était entouré de colliers d'émeraudes et de rubis.
 De ses cheveux, complétement tressés, pendait une sorte de queue de poisson décorée de bijoux, large de près de huit centimètres dans sa partie supérieure et se terminant dans sa partie inférieure par un diamant en forme de poire".

 Au British Museum, cette plaque centrale de bracelet : émeraude sculptée, pierres précieuses et émaux (XVIII ème).

 Ce pendentif est bien simple !!! (Moghol du Rajasthan) que...  émaux, et en goutte, une émeraude non taillée..




Mais lorsqu'il n'y avait plus de place on pouvait aussi les accrocher aux trônes!!! où en décorer les armes d'apparat.

http://www.notesprecieuses.com/lemagazine/2014/10/08/le-bijou-indien-moghol/

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