mercredi 14 décembre 2016

La Renaissance

 C'est au XVI ème siècle  que la Renaissance impose sa marque sur la joaillerie.
Il faut souligner que nombre de sculpteurs ou de peintres étaient d'abord passés par les ateliers de joaillerie.
J'ai toujours entendu dire que François 1er avait été ébloui par les fastes italiens de cette période,  en preuve, Benvenuto Cellini dont je vous ai déjà parlé.
Et si nous pouvons toujours admirer l'architecture renaissance,  les bijoux de cette période n'ornent jamais les corsages des femmes de notre époque.
Il va donc falloir repartir dans les musées.
Quelques oeuvres sont représentatives de la prédominance des pierres enchassées , dont les ateliers de Rome, Florence ou Milan étaient les spécialistes.
Piero de la Francesca,  dans quelques unes de ses célèbres peintures nous en a "dépeint" quelques uns.
Si la Vierge, dans le Retable de Montefrede ne porte qu'un "serre-cheveux" discret, les anges par contre, portent des bijoux remarquables.
 (Je ne peux m'empécher d'opposer l'attitude un peu raide  de tous ceux qui sont debouts,  hormis le commanditaire du tableau,  Frédéric III duc d'Urbino, à genoux,
 à l'enfant Jésus, que della Francesca met en avant sur les genoux de sa mère, sans le tenir et on a envie de le retenir  tellement sa pose est périlleuse !!....)







C'est d'ailleurs plus, hasard, dans les peintures que dans les vitrines des musées que je vais vous  entraîner ce matin.



  Vous verrez plus bas une vidéo des portraits du duc et de la duchesse d'Urbino.


 Botticelli, aussi, parait  de bijoux, les personnages de ses peintures.  
 Alfed Dürer était fils d'orfèvre et Filippo Brunelleshi orfèvre lui-même.

Pour suivre toujours le fil de l'évolution et de l'inspiration pour ne pas dire de
 l'influence, disons que la mythologie est toujours présente.
 Médaillons et pendentifs d'ailleurs décrits dans les Mémoires de Cellini  sont  avec les fermoirs, les boucles de ceinture, des ornements  aussi bien masculins que féminins.
On peut souligner la virtuosité de ces artistes qui savaient s'exporter, Hans Holbein chez Henri VIII, Cellini chez François 1er.
 Des graveurs comme Virgil Solis  à Nuremberg ou Etienne Delaune à Strasbourg possédaient des catalogues qui parcouraient l'Europe entière servant  de modèles à mettre en exécution.

 Les camées étaient alors en vogue, François 1er ou Henri VIII avaient leur propre tailleurs de camées.
Les émaux sont aussi utilisés pour les portraits.


                        Camée de Charles Quint. Vienne Kunsthistorisches Museum 

  Par contre je trouve les émaux moins précis,  encore que.... au même Musée portrait en émail de Charles Quint aussi en 1520.

  Et je trouve intéressant de faire une comparaison avec un camée du XII ème siècle pour examiner de plus près les évolutions,  un travail  d'or au repoussé qui ne posséde pas de pierres ni d'émaux.

 Il était plus facile de faire circuler ces portraits  en médaillons, plus faciles à transporter.
Dans le grand portrait d'Henri VIII peint par Holbein (conservé à la galerie  nationale de Rome ) on voit apparaître les grandes chaînes, spinelles et perles.
 Elizabeth 1ere conservera cette idée avec de grands colliers de perles.


Mais il me reste à vous dire beaucoup sur cette "renaissance" qui n'est pas l'apanage des cours françaises ou anglaises.
Renaissance, étant d'ailleurs un terme très approprié pour désigner une époque ou la montée des bourgeoisies se détache, grâce au commerce, des impératifs religieux et des lois royales.
 Les chaînes que nous avons évoquées à l'instant, portées plus facilement sur l'épaule par les femmes, possédaient un fermoir entre  les chaînons d'où l'on pouvait extraire un élément qui pouvait servir à un règlement.

  Le portrait d'Elizabeth 1ère par Nicola Hilliard conservé à la National Gallery de Londres nous montre les divers emplois  des perles, cousues ou en ceinture ou  intercalées avec d'autres gemmes.
  et cet autre, le fameux "trois rangs"






                                                                               anonyme
 pour plus de simplicité, un charmant portrait:










 Emilie de Saxe par Hans Krell à la National Gallery








https://www.khanacademy.org/humanities/renaissance-reformation/early-renaissance1/central-italy1/v/piero-della-francesca-portraits-of-the-duke-and-duchess-of-urbino-1467-72

https://www.khanacademy.org/humanities/renaissance-reformation/early-renaissance1/central-italy1/v/piero-della-francesca-portraits-of-the-duke-and-duchess-of-urbino-1467-72

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