jeudi 22 décembre 2016

de l'acier au fer

 Rassurez-vous, si j'entame le XIX éme siècle avec Napoléon et surtout Joséphine grands amateurs de bijoux .... en or et pierres précieuses (au point d'utiliser les joyaux de Charlemagne)   c'est justement parce qu'ils sont responsables de l'émergence de la fabrication en Allemagne des bijoux en fer.
 Le tout premier atelier fut à Berlin en 1804, la Fabrique royale : tels les joaillers anglais pour l'acier, les fondeurs de fer allemands  font évoluer leur production vers des produits plus décoratifs que les gardes d'épées, les boucles ou les châtelaines.
1806 est une date importante qui met un terme au Saint Empire romain germanique au profit de la Confédération du Rhin ; Napoléon surgit en 1808 et s'empare des moules utilisés pour la fabrication des médaillons pour les expédier en France qui met cette fabrication nouvelle au goût du jour.
En Allemagne,  l'effort de guerre demandé à la population  pour lutter contre l'envahisseur l'incite à l'échange de tous les bijoux en or contre cette nouvelle joaillerie de fer.
(Gold gab ich für Eisen. Ein Ein Gest auscht zum wohl des Vaterlands sont gravés parfois sur les nouveaux bijoux de fer du généreux donateur. 
Inutile de préciser que la majeure partie de ces  bijoux se trouvent à Londres au Victoria and Albert Museum !!...
Même après la chute de Napoléon, ils restèrent en vogue dans les deux pays.
Il faut dire qu'ils n'avaient rien à envier aux supports en or avec ces délicates réalisations de fils entrelacés et émaillés de noir, aux formes néo-classiques en vogue en Europe à cette période.

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Mais nous allons aussi voir  la production française ..en or,  sous l'impulsion du 1er Empire, aprés la période troublée de la Révolution française..
Les événements tragiques de cette époque donnent lieu à des modes un peu... spéciales: les femmes se coiffent "à la victime" cheveux tirés sur la tête et ruban rouge autour du cou et les boucles d'oreilles prirent la forme de guillotines en miniature.
Pour remémorer les martyrs de la Révolution, on voit apparaître  les bagues "à la Marat".
 Les" merveilleuses" portent des chemises sans manches, légéres et transparentes d'inspiration grecque, resserrées sous la poitrine, coiffure à la grecque aussi, spartiates aux pieds  et rien de bien nouveau hormis les "poissardes" très longues boucles d'oreilles pendantes ; et peut-être aussi les sautoirs.

 En 1792 nous l'avons déjà vu le Trésor Royal fut volé et en partie retrouvé)

Mais avec l'accession de Bonaparte au Consulat, les choses commencent à évoluer, dés 1799, la stabilité financière retrouvée, les joailliers en cessation d'activité retrouvent du travail sans toutefois utiliser les diamants, insulte à la démocratie. Ce qui donne lieu à la fabrication massive des camées  mélés de perles.

Les diamants sont remplacés par des cristaux ;  à chaque doigt une bague y compris sur le pouce ou le gros orteil.

                                               broche avec camée
Ceci  pour la généralité, mais la nouvelle impératrice qui raffolait des bijoux n'hésitait pas à se parer des bijoux de la Couronne, désormais à sa disposition depuis 1804.
 Les tiares sont en vogue et l'on peut admirer cette nouvelle joaillerie sur les portraits de François Gérard, de Joséphine :




 ou bien de Robert Le Févre (1806. Pauline Borghèse au Château de Versailles). 



                   ou Marie-Caroline reine de Naples par Vigée le Brun


             Robert Le Févre  a aussi fait d'autres portraits comme celui-ci.


Napoléon se présente à son sacre avec une couronne de lauriers "à l'antique"
 las  !!! pas plus que certains empereurs romains, son régne ne sera pas très long.!!!
https://www.histoire-image.org/etudes/sacre-empereur-napoleon-ier-oeuvre-cle

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