lundi 12 décembre 2016

Gothique (suite)

 Je poursuis  le survol de cette évolution des styles qui  suivent la mode  des époques,  exprimées tant dans l'architecture que d'autres formes artistiques;
 deux impacts majeurs;   les carcans  des lois promulguées par la royauté qui, à cette époque encore, limitent le port des bijoux et les formes vestimentaires qui donnent tour à tour la prééminence aux colliers ou aux bracelets..
Nous l'avons vu, si beaucoup de parures ont disparu, on peut en retrouver la trace soit dans les textes (inventaires royaux) soit sur des gravures ou des peintures.
De cette période gothique, il faut retenir la mode des broches dont la plus représentative est conservée au  New College d'Oxford  depuis 1404, donnée par son fondateur William of Wykeham.
  Ce M lombard est un dérivé de la calligraphie du Moyen Age, les espaces  entre les "jambes" de la lettre présentent  la forme caractéristique des fenêtres gothiques, exemple même des liens entre les arts figuratifs.


 Les coiffures princières devinrent très élaborées et deux peintures nous les montrent :
celle de Marguerite de Danemark reine d'Ecosse sur une toile de van der Goes en 1476 (Scottish National Gallery d'Edimbourg by courtesy of S M Queen of England)


 https://fr.wikipedia.org/wiki/Retable_de_la_Trinit%C3%A9

 cette autre, d'un autre tryptique, cette fois du Maître de Moulins vers 1498.
(Cathédrale de Moulins) Anne de Beaujeu 


http://www.allier-auvergne-tourisme.com/bourbons/sites-touristiques-bourbons/triptyque-du-maitre-de-moulins-326-1.html

 Dans les lois de 1331 et de 1335, il ne fut plus possible d'utiliser de fausses pierres précieuses,  elles limitent  aussi l'usage des perles d'orient et celui des lames de verres colorées enchassées derrière les pierres pour accentuer leur teinte.
Ces lois aussi qui laissaient à la noblesse l'exclusivité du port de bijoux, s'accentuent encore en Angleterre sous Edouard III en 1363 : exception est faite pour les  gentilshommes campagnards qui possédaient des terres louées à plus de deux cent ducats ou les marchands ayant un chiffre d'affaires supérieur à cinq cent livres sterlings (payairent-ils des impots, justificatifs d'une telle mesure ? il y avait sûrement des raisons !)
On assiste à une  évolution majeure dans la taille des diamants qui jusqu'à cette époque étaient utilisés sans taille, c'est la" taille en table " qui évoluera encore plus tard..
Evolution aussi dans la confection des broches qui après avoir figuré des aigles vont être représentatives des ordres ou corporations ou profession de ceux qui les portent, Toison d'or en France, Jarretière en Angleterre.
on peut aussi montrer sa flamme en offrant des broches en forme de coeur (fin XIV ème début du XV ème).

                                                                       British Museum
 On peut aussi porter des chapelets en guise de colliers, très décoratifs avec des grains qui peuvent s'ouvrir sur des émaux.

                                                                     Musée du Louvre

Mais il semble que la mode du pendentif en forme de croix soit très suivie, la mode étant aux décolletés généreux.


                                                       Victoria and Albert Museum. Londres.

Un peu plus tard ce sont les bracelets qui ont la faveur du costume, les manches s'étant resserrées et vers la fin du siècle les bijoux sont remplacés par des gemmes cousues sur les vêtements ; nous verrons cela avec Henri VIII ou Elisabeth 1er.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_la_Toison_d'or
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_la_Jarreti%C3%A8re
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_de_chevalerie

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