mercredi 19 février 2014

Patrimoine en péril

La belle saga d'une famille de sculpteurs  mouleurs à Toulouse, les Giscard.



Jean-Baptiste, 1818-1906. Bernard, 1851-1926. Henri, 1895-1985. Joseph, 1931-2005.
 Ce dernier lègue tout le fond familial à la Ville de Toulouse et souhaite que cette maison qui fut leur vitrine reste dédiée à leur art.



 On l'appelle aussi la maison aux singes à cause des deux singes aux angles du frontispice  dont un avec son haut de forme.



  L'art du moulage en est un  à part entière. Nombre des oeuvres que nous avons l'occasion de rencontrer sont des moulages, soit pour permettre d'admirer une oeuvre fragile ou que l'on souhaite préserver des intempéries, l'original étant conservé dans les réserves.

 A titre indicatif, la fabrique est à l'origine des nombreux monuments aux morts que Bernard réalise après la grande guerre.

Familialement associé à la famille Virebent c'est Joseph qui sauve en les rachetant une grande partie des moules d'Auguste Virebent à Launaguet dont Jean-Baptiste s'était séparé en 1855 pour fonder sa propre manufacture.


Une cinquantaine d'ouvriers travaillent dans cette maison pour répondre aux commandes nationales et internationales, ils obtiennent l'exclusivité de la fabrication des autels, chemins de croix et statuaire religieuse.


On a là une entreprise Toulousaine qui à l'instar de celle de Louis Victor Gesta pour les vitraux,  donne à la ville sa touche artistique. Lui aussi employa des dizaines d'ouvriers pour garnir près de 8000 verrières, et sa maison n'est plus qu'un vestige.

A Toulouse levez la tête et admirez souvent les antéfixes en bordure de toit.






 Le Musée Paul Dupuy vient de lui consacrer une très belle exposition et  ce sera  je l'espère, un appui pour l'association qui oeuvre à sa rénovation.



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