samedi 27 mars 2021

Peintre de la guerre et de la foi : George Desvallières

 On le dit "oncle des fauves", mais aussi suiveur de Gustave Moreau 

              https://journals.openedition.org/lisa/4828

 un peintre puissant, une nature forte, et nous ne quittons pas le musée d'Orsay 

 avec ses "Tireur à l'arc" de 1895, un pastel sur papier gris beige

 137,05 X 227,5cm

 

 Il faut posséder toutes les vertus pour s'engager dans la première guerre

mondiale à 53 ans de même qu'une robuste constitution au sein de son régiment

 de chasseurs alpins dans les Vosges: une foi solide pour y laisser son fils  et

 consacrer dorénavant sa peinture au sacré ; loin des des déesses inspirées de

 Gustave Moreau : il faudra être sur place pour la voir au Japon  au musée des

 beaux-Arts de Gifu. (1899) huile sur bois : Flore triomphante.

 


 Le Petit Palais lui consacre une exposition en 2016


Peintre profane à ses débuts placés sous le parrainage de Gustave Moreau, Desvallières manifeste très jeune son indépendance vis-à-vis de l’enseignement académique et une curiosité pour toutes les formes d’art. Son style évolue vers un naturalisme critique qui dépeint les nuits cosmopolites de Londres et de Montmartre. Son engagement dans la fondation du Salon d’automne, inauguré en 1903 au Petit Palais, marque un tournant dans sa carrière. Ce salon y accueillera les avant-gardes du fauvisme puis du cubisme que George Desvallières défendra face au déchainement de la critique.

La maturité venue, l’artiste retrouve la foi et défend avec Georges Rouault un christianisme militant et social étayé par la forte personnalité de Léon Bloy. Chef de bataillon durant la Grande Guerre, il sera l’un des premiers artistes, au retour du front, à mettre en image l’expérience inouïe des combats. Ses quêtes spirituelles attisées par son vécu douloureux de la guerre en font l’un des plus actifs défenseurs du renouveau de l’art sacré, formant aux côtés de Maurice Denis une jeune génération d’artistes chrétiens.

Salué en 1937 à l’exposition des « Maîtres de l’art indépendant » organisée au Petit Palais, l’oeuvre de Desvallières est à nouveau mis en lumière au musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris. Le parcours de l’exposition suit de manière chronologique l’évolution de son art durant 60 ans. L’originalité de sa peinture s’y révèle par sa constante tension entre le corps et l’esprit, le charnel et le spirituel.

Un dispositif vidéo évoque les grands décors religieux et commémoratifs restés in situ, de Paris à Douaumont.

L’exposition est accompagnée par la publication d’un catalogue qui prolonge la découverte de ce peintre singulier, si influent en son temps.

Isabelle Collet, conservateur en chef au Petit Palais, commissaire

Catherine Ambroselli de Bayser, conseiller scientifique

           La Grèce

 Ne mélangeons pas le profane et le sacré, "l'Enlèvement de Proserpine" nous offre

 un autre regard avec cette gouache sur papier à Autun musée Rolin, toute aussi 

colorée

 


 mais l'on retrouve à nouveau l'inspiration de Gustave Moreau  dans ce Nu sur

 bois de 1901 au musée des beaux-Arts de Reims

 


                                                                                           à suivre

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