lundi 22 mars 2021

L' Art Nouveau en tapisserie

  Ne dites pas  "Ah ! l'art nouveau, je n'aime pas", assez "typé" je l'avoue,

 reconnaissable au premier coup d'oeil !

La manufacture de Beauvais a tissé de bien belles choses.  et suivi le fil des

 époques  avec de nouveaux peintres et cartonniers.

 C'est aux Gobelins que voit le jour" la Sirène et le poète" d'après la composition

de Gustave Moreau présentée à l'Exposition Universelle de 1900, 

un exploit des liciers tant l'oeuvre était difficile à restituer dans ses détails.

 Consevée au Mobilier National, tissée de décembre 1895 à avril 1899. C'est une 

haute lisse  de 3 mètres 49 de haut et 2 m 50 de large. On voit enfin apparaître le

 nom des liciers...  Pour celle-ci il s'agit de Justin Cochery en chef de pièce, 9 fils

de chaîne au cm carré, l'emploi d'un point rarement utilisé, le point "crapaud" en

 laine,  soie et or.

                            https://www.youtube.com/watch?v=nGPeEOCwVXI

https://books.openedition.org/mnhn/532?lang=fr

 Dans la période de l'entre- deux guerres, le fils de Camille Pissaro, Georges

 Manzana-Pissarro (nom de sa mère) crée de nombreux objets, tapisseries, tapis

 meubles ou verreries, ainsi que des peintures, gravures ou lithographies dans le

 style Art Nouveau et Art Déco (1925-1930), exposés en 1914 au Musée des Arts

 Décoratifs de Paris. Cette tapisserie de basse lisse, laine et soie 6 fils au cm vers

 1910-1912 s'y trouve d'ailleurs, son titre "Nativité".


 Une autre artiste, Blanche Ory-Robin emploie des matériaux divers : de 1909, 

   la tapisserie "Fontaines jaillantes " est aussi au Musée des Arts décoratifs.

Un peu "précurseur"  dans l'utilisation  de matéraux divers, chanvre, soie verre 

argent ou or ; il faudra cependant attendre les Biennales de  Lausanne pour

 laisser  toute latitude aux liciers de faire de la matière tissée une oeuvre 

tridimensionnelle.

 

Elle est,  avec son feuillage, très "Art Nouveau".

 https://www.letemps.ch/culture/biennales-lausanne-une-histoire-coeur

         https://core.ac.uk/download/pdf/237323972.pdf

 Blanche Ory'Robin (1862-1942) s'exprime dans une revue 'La Douce France" dans

 un article d'octobre 1919 : elle travaillait encore dans son propre atelier à 

Fontenay-aux-Roses "Chaîne et Trame" en 1935.

" C'est le fil qui donne sa valeur à la tapisserie, bien plus que la couleur dont il est 

imprégné. Toute étoffe accroche la lumière par chacun de ses fils ; une texture de 

soie dont les traits sont lancés en des sens différents, une texture de chanvre dont

 les fils forment relief, peuvent, dans la même couleur, donner naissance à des

 nuances infiniment plus variées que le peintre n'en obtient, avec toute la 

virtuosité de ses touches, dans un seul ton de peinture.

 D'où vient cela ?  de ce que la laine, le chanvre, le lin, l'or et l'argent lamé 

possèdent, grâce à leur propre volume, des valeurs qui leur sont propres.

C'est avec l'intelligence de ces valeurs que nous pourrons revivifier l'art de la

 tapisserie" 

      On verra demain une conception plus classique de la tapisserie .

https://sites.google.com/a/du.books-now.com/en59/9782904187308-78norsupGEcenvi45

https://digital.library.unt.edu/ark:/67531/metadc798443/m2/1/high_res_d/1002782295-Taylor.pdf

                        https://www.youtube.com/watch?v=CR88SjtToII


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