jeudi 4 mars 2021

Les overlanders d'Australie

  Les aborigènes ont eu plus de temps pour jouir de leur terre sans que n'accostent

 des visiteurs qui bientôt, avec le même processus de prise de possession,  ne 

deviennent chez eux.

 Eux aussi ont essayé de se défendre...

  Mais de cette "Grande Jave " bien lointaine, toutefois il semblerait que ce soit les

 navigateurs portugais qui en aperçurent les premiers les contours. 

Théorie un peu passée aux oubliettes, au profit des Néerlandais puis des Anglais.

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_d%C3%A9couverte_de_l%27Australie_par_les_Portugais

Quelques dates importantes: de 1642 à 1644, c'est A J Tasman qui fait le tour de

 l'Australie et aborde la Tasmanie qui prend son nom, James Cook en 1770 

 s'attribue sa découverte et en fait don à la couronne anglaise, ce sera donc "la

 Nouvelle Galles du Sud" ... et il faudra attendre 1966 pour que les premiers 

habitants du pays revendiquent leurs droits fonciers et 1967 pour que la

 citoyenneté australienne soit conférée aux aborigènes. En 1986 l'Australia Act 

consacre l'Indépendance de l'Australie mais en 1999 elle préfére rester sous le

 régime monarchique de la couronne britannique.

(mieux lotis que les amérindiens parqués dans des réserves) 


 

Ceci n'étant qu'un bref rappel  historique, ce qui nous intéresse c'est l'arrivée de 

Joseph Hawdon jeune anglais qui devient le premier "outlander" en rassemblant en

 1836 du bétail de Nouvelle Galles du Sud jusqu'à Port Philip.

. "Je traversais ce pays, inhabité, de plus de quatre cents kilomètres, aidé du 

capitaine Hepburn et de John Gardiner en trois semaines et cinq jours. Quand

 j'arrivai le bétail était en très bonne santé". Suivi les années suivantes d'un 

transit,  transhumance de près de cinq mille têtes de Camberra à Melbourne ; 

presque un exploit de vaincre une géographie difficile dont la traversée du fleuve

 Murray et les attaques des Aborigènes. L'entreprise ne manquait pas de 

découvertes et de chasses, kangourous ou émeus au menu . Il n'avait peur de rien

 deux années encore après avec Edward John Eyre, il transhume bovins et

 moutons d'Adelaïde à Albany, la plaine de Nullarbor n'est pourtant pas 

accueillante.


Il était très tentant de se lancer dans de telles aventuress mais tous les jeunes 

Anglais qui se lancèrent n'eurent pas tous cette chance, les conflits avec les

 aborigènes furent parfois sanglants. Comme bouviers ils pouvaient transhumer 

jusqu'à un millier de têtes de bétail et ceux qui s'en sortirent  après avoir capturé 

des bêtes égarées, finirent par créer leur propre cheptel. Le jeu n'était-il pas alors 

d'effrayer les troupeaux en transhumance pour grossir leur propre cheptel ?

 Les lois vont pallier au désagrément de ces vols, une  perte pour les colons, en 

1868 "Pour l'amélioration du commerce des bouviers" va paraître mettant de 

l'ordre dans ce "Far Wes"t.

 et cela est toujours en vigueur:

 "le bétail se doit de faire au moins quinze kilomètres par jour. Au cas où le

 bouvier ne saurait pas respecter cette distance, l'éleveur pourrait garder le bétail 

dans ses étables.

"les bouviers se doivent de donner un préavis de 24 heures aux

 colons chez lesquels ils vont passer et le mob  (troupeau) se doit d'y pénétrer 

dans les 48 heures

La voie de la transhumance doit être une piste connue dont la largeur ne dépasse

 pas 700 mètres : les bouviers ont interdiction de laisser leur troupeau de s'en 

écarter .

"Les colons doivent laisser un trou d'eau pour que le "mob" puisse étancher sa soif

 mais à la seule condition que la distance allouée ait été parcourue dans les 

dernières 24 heures.

 Un inspecteur du gouvernement est en droit de demander  le permis de 

transhumance au cavalier responsable du troupeau . En 1864 une vague de 

chaleur s'abattit sur la région du lac Hope et du lac Gregoy où Thomas Elder avait

 établi une "station", son gérant Henry Dean voulu sauver les bêtes en les menant 

au lac Perigundi mais les  aborigènes s'y opposérent et le conflit sanglant éclata.

 Trains et diesels ont un peu réduits cet "overlanding", matière à récits fabuleux,

 drôles ou tragiques, mais il faudra toujours déplacer les troupeaux vers des terres

 plus verdoyantes moins accessibles à ces nouveaux moyens de transport.


  En voici !!! une belle aventure

https://cafe-oz.com/blog/98-une-francaise-sauve-les-brumbies-en-australie-.html



 

 


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