jeudi 29 novembre 2018

Manet : suite

pour info :

  http://www.patrimoine-environnement.fr/800-manuscrits-medievaux-enlumines-a-consulter-en-ligne/

 hors sujet, mais il faut traiter l'info quand elle survient. 

 J'aurais sans doute préféré la première version de ce "Ballet espagnol" un 

 lavis rehaussé d'aquarelle et de gouache ; il est bien permis d'avoir des

"impressions"; 

je trouve le visage de Lola et du célèbre Mariano Camprubi, vedettes de cette 

 troupe espagnole qui se produisait à l'Hippodrome de Paris, disproportionnés. 

Je suis d'accord sur cette toile avec les critiques de Courbet qui dit :

"Il fait des personnages plats, des figures de jeu de cartes".


il en est de même pour les danseurs en couple, le visage du danseur est plus 

petit que celui de sa partenaire pourtant au même niveau  on passe donc à 

autre chose mais pas de suite.

Manet en 1862 est toujours en pleine crise "d'espagnolisme"  et peint sa

"Jeune femme couchée en costume espagnol". C'est une posture que Manet 

affectionne : Olympia est couchée,  il en est de même pour le portrait de la 

"Maitresse de Baudelaire","la Vénus noire"  et beaucoup d'autres.


 Je vous avais dit que je trouverais  le "Combat du "Kearsage" et de "l'Alabama"

épisode de la Guerre de Sécession qui survient au large de Cherbourg en 1864

 auquel selon  la tradition, Manet lui-même aurait assisté.

Le voilier français vient au secours de ce marin cramponné à sa pièce de bois, 

on supprime les fumées qui font penser à Turner pour se plonger dans ces

eaux verdâtres où se révèle Manet. Les louanges sont d'ailleurs unanimes  :

  
Jules Barbey d'Aurevilly, le 4 juillet 1872 dans "le Gaulois":

 " Je suis de la mer. j'ai été élevé dans l'écume de la mer. J'ai des corsaires et 

des poissonniers dans ma race... et cette mer de M. Manet m'a pris sur ces 

vagues. Elle est merveilleuse d'observation et de saisie... M. Manet aurait pu 

peindre la mer toute seule. Il aurait pu supprimer lss vaisseaux et son tableau

 n'en eut été que plus grand. la mer toute seule,  avec sa houle turgescente et

 verte plus forte que les hommes qui s'agitent et se canonnent à sa surface.

  Très grand- cela- d'exécution et d'idée !" 

 Pour mémoire le Kearsage est une corvette de la marine fédérale des Etats Unis et l'Alabama un corsaire des confédérés sudistes .
 En juin 1864, une bataille navale, critique pour la guerre civile américaine, se déroule près de Cherbourg, où l’Alabama, navire des fédérés sudistes, est attaqué et coulé par le Kearsarge, corvette de la marine fédérale. Moins d’un mois plus tard, le tableau de Manet est dans la vitrine de la galerie Alfred Cadart à Paris. Durand-Ruel découvre la toile dans l’atelier de l’artiste en janvier 1872, où il l’achète pour 3 000 francs. Envoyé aux salons de Paris et de Bruxelles de 1872 à la demande de l’artiste et gravé pour le Recueil, le tableau est exposé à Londres, et il passera successivement dans les mains de Jean-Baptiste Faure (acheté à Durand-Ruel le 17 novembre 1873 pour 5 000 francs), Georges Charpentier (acheté à l’hôtel Drouot le 23 mars 1878, lot 32) et Théodore Duret, qui, tous, le laisseront en dépôt à la galerie pendant de longues périodes. Au printemps 1886, Durand-Ruel envoie le tableau à New York, où un critique le trouve « si grandiose dans son traitement de l’eau qu’on en oublie les navires ». C’est peut-être à cette occasion que John G. Johnson, avocat de Philadelphie, a pu découvrir l’œuvre ; il en négocie l’achat avec Charles Durand-Ruel en septembre 1888 pour 1 500 dollars.

 Vous pouvez le voir au Museum of Art de Philadelphie.

 http://bateauxcherbourg.fr.over-blog.com/2014/01/combat-du-kearsarge-contre-l-alabama-10-16.html

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