samedi 23 août 2014

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                                                 Ermitage de Suso

Avec un peu de recul, j'ai été interessée, à Yuso, par deux choses particulières.

Je vous avais déjà parlé de ce livre annoté par un moine dont les gloses ont permis l'élaboration de la langue castillane, si ce livre très précieux a rejoint Madrid, on peut cependant voir  un fac similé. L'UNESCO ne s'est pas trompé en déclarant San Millan, Patrimoine de l'Humanité.

  C'est le "Codice 46" qui, daté du 13 Juin 964,  fixe les origines de cette langue écrite du Castillan; dictionnaire encyclopédique de 20.000 entrées de A à Z, latin très contaminé  par le langage populaire.

 Souvenez vous de l'antiphonaire de Philippe de Lévis  Mirepoix, (article: les enluminures de Toulouse à Sumatra) j'étais très fière de dire à la guide que les"cantorales" qu'elle nous montrait s'appellaient ainsi en France.



Remarquablement conservés, ils bénéficient, dans le mur de  leurs armoires, de planchettes coulissantes et d'une aération très astucieuse.

 Gonzalo de Berceo est considéré comme le premier poète espagnol. Né en 1196 à Berceo, il reçoit sa première éducation à Yuso et après des études à Palencia revient àYuso en condition de notaire, ayant accés  aux archives et à la bibliothèque du Monastére.
Il écrit jusqu'en 1230 "La Vida se San Millan" et  seize ans plus tard celle de Santo Domingo de Silos.

 Au coeur du Monastère on conserve ce qui reste des reliquaires de San Millan et de San Felices dont les pierreries précieuses ont été arrachées par la soldatesque Napoléonienne, de même qu'au départ des bénédictins en 1809 les vols des plaques d'ivoire finement ciselées permirent d'enrichir les collections de St Pétersbourg, Berlin, Florence, Washington et New York.


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