samedi 18 juillet 2020

La Meule de Monet

 Autre conception de la "meule" les teintes correspondent à un soleil couchant.

          Une parmi des dizaines : https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Meules

     Vous en avez l'explication :

                                Meule au coucher du soleil près de Giverny

                                                          1891 - Huile sur toile 75 X 94 cm

           " On raconte que Monet, se promenant un jour avec sa belle-fille sur les

hauteurs près de sa maison, fut attiré par une meule qui rayonnait presque

blanche, point lumineux dans le soleil éclatant ; mais le temps qu'il revienne avec

son matériel et se mette au travail, l'effet avait déjà changé.

 "Quand j'ai commencé, j'étais comme les autres ; je croyais qu'il suffisait de deux

toiles, une pour "temps gris" une pour "soleil", expliqua-t-il bien des années plus

tard. Il commença aussi deux meules qui "faisaient un groupe magnifique".

 Voyant la lumière changer, il envoya Melle Hoschdé lui chercher une toile neuve à

la maison, mais à peine était-elle de retour qu'il en demandait encore une autre ; il

poursuivit ainsi la série, travaillant à chaque version seulement quand le même

effet se reproduisait, "de façon à obtenir une impression vraie d'un certain aspect

de la nature et pas un tableau composé".

Dans les lettres à Geffroy de l'été 1890, il parle du travail de peindre comme

d'une" continuelle torture" : " C'est à rendre fou furieux quand on cherche à rendre

le temps, l'atmosphère, l'ambiance."

En octobre il se plaint : "Le soleil décline si vite que je ne peux le suivre "

exaspéré de peindre trop lentement pour parvenir à "l'instantanéité" c'est-à-dire

"l'enveloppe" de lunière colorée qui confère à une scène entière l'unité d'un

instant. Mais, malgré le découragement, les échecs et les rhumatismes, Monet

peignit les meules par tous les temps, gris ou ensoleillé, dans le brouillard et

couvertes de neige.

Bien qu'elle soit une des versions les plus simples, Meule au coucher du soleil près

de Giverny illustre de façon magnifique la lutte de Monet pour capter l'éphèmère

spendeur de la lumière. La colline, les arbres, les maisons et les champs, aussi

passifs dans leur ton local que le foin entassé, sont baignés dans des nuances de

couleur impossibles à nommer qui irradient la meule par derrière. Le contour de

son sommet, dissous dans un effluve incandescent, se contorsionne comme s'il

allait fondre et s'enlève dans une pâte de couleur aussi riche que celle de la fin de

Rembrandt.

Quinze Meules de foin furent présentées à l'exposition de Durand-Ruel  en 1891.

Toutes furent vendues dans les trois jours à des prix allant de 3.000 à 4.000

francs. Des critiques de Monet, comme Geffroy, trouvèrent qu'il avait en quelque

sorte concentré la mystérieuse puissance de l'univers sur un seul point - qu'il était

un "poète panthéiste".

 Quatre ans plus tard Wassily Kandinsky devait réagir aussi fortement à la vue de

l'une  des Meules dans une exposition à Moscou. Pour lui elle semblait abstraite,

sans sujet. Elle lui révélait, devait-il écrire plus tard, "la puissance incroyable,

inconnue pour moi d'une palette qui dépassait tous mes rêves". "

                   https://www.youtube.com/watch?v=rmtY6elSLjA


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