lundi 20 juillet 2020

Claude Monet : Cap - Martin

 Pourquoi ce choix ? parce que j'y vois souffler le mistral !!

                    https://www.youtube.com/watch?v=Pe1MVzrpEQA

 

                                                                       1884 - Huile sur toile. 67 X 83 cm


               "En décembre 1883, Monet accompagne Renoir, qui avait déjà peint la

Méditerranée, dans un voyage de deux semaines sur la côte française et italienne.

 Enchantés par ce qu'ils ont vu, ils décident d'y retourner peindre ensemble.

Le 12 janvier, Monet écrit à Durand-Ruel pour lui demander l'argent nécessaire

à un départ immédiat et le prie de garder le secret.

 "J'ai toujours mieux travaillé dans la solitude et d'après mes seules impressions",

explique-t-il, ajoutant que Renoir aurait voulu venir avec lui. D'une pension de

Bordighera il écrit plus tard qu'il avait correspondu avec Renoir et qu'il voulait

être : "Plus libre avec mes impressions", concluant de façon caractéristique :

"C'est toujours mauvais de travailler à deux".

Au début d'avril, après une série spectaculaire de toiles qui annoncent l'Art

nouveau et la facture émotionnelle de van Gogh, il passe plusieurs jours à peindre

les motifs que Renoir et lui avaient découverts à Menton.

 L'un des plus dramatiques est cette vue de la ville depuis le Cap-Martin,  avec les

montagnes coiffées de nuages qui s'élèvent au-dessus d'elle. Nuages et sommets

se mêlent dans une rapide calligraphie de bleu, de blanc et de rose.

Les rochers aux surfaces rugueuses du premier plan tirent leur forme de touches

en fouet couleur crème, de tonalités d'ombre lumineuse et d'accents sombres : au

milieu, des traits orange marquent la courbe d'un chemin, à gauche vers le fond, à

travers une échappée irrégulière entre les pins, dont la silhouette rococo

 (ce n'est pas l'expression que j'aurais employée, lorsque le vent souffle les branches s'incurvent dans un tourbillon incessant))

révèle le penchant nouveau de Monet pour un dessin curviligne.

La mer est de cobalt profond, bordée de vert (complément direct des tons chauds

du rivage inondé de soleil) et s'opposant à la ligne déchiquetée du cap, la côte au

loin est une horizontale effilée qui se prolonge, moins géométriquement, en une

ombre sous les buissons, séparant comme un panneau horizontal la partie

inférieure du tableau.A travers cette division, les diagonales répétées relient le

haut et le bas.

 Une "bravoure "et une brillance nouvelles de la couleur s'annoncent dans cette

toile. Dans son enthousisame, Monet a poussé la tonalité élevée de sa palette

presque au-delà des limtes extrèmes du sujet, de même qu'il a intensifié et

coordonné sa géométrie et ses rythmes. C'est une barrière qu'ont franchie

Matisse et les fauves après 1900, quand ils ont abandonné la conformité ton pour

ton à la nature, pour la joie d'un colorisme sans entraves".


                      https://www.youtube.com/watch?v=isgrtC2Zx-s


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