vendredi 5 novembre 2021

La Bourboule

 Ces deux stations thermales se touchent  et eurent leurs heures de gloire à la

 Belle Epoque de la même façon. C'est ici que siège encore  la célèbre maison

 Rozier, ancienne patisserie, reconnaissable à sa façade couverte de mosaïques à

la gloire de l'eau et à son balcon d'opérette.


 Après un passage à l'office du Tourisme 

 

 

      qui suggère un tour de ville

 


la façade du casino,  d'après moi un peu défigurée par sa nouvelle enseigne

            le  dôme des thermes


Ce qu j'ai sans doute le plus apprécié est la décoration des ponts sur la Dordogne

               https://www.youtube.com/watch?v=iBECBqL0V4M

A voir si Pourrat est plus enthousiaste que moi ... le passé et le futur .

"La Bourboule est assise au débouché de ce qui fut un lac dans les 

âges. Le site est moins pathétique qu'au Mont Dore, où la Dordogne 

remonte vers les sapins foudroyés, les pics ébréchés, et tout le 

fracas du style alpestre ; mais il est plus aéré, plus amène.

On assure qu'il y a entre les deux stations, comme jadis entre Riom et

 Clermont, de l'envie et de la noise. Chacune serait pour l'autre la

 boutique en face. Elles disent pourtant qu'elles ne sont pas 

destinées à soulager les mêmes maux. Il n'est pas d'eaux  dans le

 monde aussi arsenicales que celles de La Bourboule : elles font la 

fibre plus ferme, le sang plus vif. On a donc nommé La Bourboule

 Reine de l'Arsenic. Titre un peu bien  sinistre. Dans quelque château

 des solitudes, un Glandier délabré, il fait imaginer une blême jeune

 femme, plus mince qu'un courant d'air, et redressée comme une vipère

 prête à lancer son coup de pioche. De sorte qu'on se hâte de dire 

aussi La Bourboule, paradis des enfants.

  Heureux enfants ! Il y a ici de petits ânes et de grandes gentianes,

 assez de boîtes de fruits confits et d'échantillons de montagnes, en

 table, en pin, en flèche, en piton pour qu'ils se forgent une 

félicité complète. On leur a même affecté un parc spécial, dans la 

partie la plus ensoleillée du parc Fenestre.

Du temps de nos grands-pères, La Bourboule n'était qu'un hameau. 

La ville s'est bâtie sur les deux rives de la Dordogne, avec quais, 

allées, promenades . Tout semble battant, assez plat et bourgeois. 

L'église n'est rien: une église romane moderne. Mais plus de deux

 cents villas,plus de cinquante hôtels ; le parc des jeux, le parc du

 Casino, l'établissement des thermes, l'établissement Mabru, 

l'établissement Choussy ! Et La Bourboule reçoit à présent autant de 

baigneurs que le Mont Dore."

                                         Henri Pourrat 1935


                  https://www.youtube.com/watch?v=R8kgSJHadC4

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