jeudi 6 septembre 2018

Intérieur de la cathédrale







 Je  pourrais remonter à l'origine romaine du site où, au cours des siècles vont 

s'empiler les constructions jusqu'à celle que nous admirons aujourd'hui.

 En effet les fouilles effectuées dans le sous-sol de la cathédrale ont permis de

retrouver l'autel consacré à Jupiter, les restes d'un hypocauste, des sigilates et

l'ample nécropole suèvo-wisigothe (VI ème s ). La-dessus  viennent s'ajouter

  celles de la petite église d'Alphonse II qui à l'appel de l'évêque Théodomire se

rend sur place pour constater l'évènement de la découverte des restes de

l 'Apôtre et de ses deux disciples, puis celle d'Alphonse III . Théodomire s'y fait

 enterrer et l'on  y a  aussi retrouvé sa pierre tombale. (847). La -dessus encore,

il y a le passage des Normands, d'Al Mansour en 987 et enfin la reconstruction

de St Pierre de Mezonzo et son apogée avec celle de Diego Gelmirez.

 Ceci en un cours condensé, il est  important  pour les faits historiques

donnant corps à la légende.



 Otero Pedrayo nous dit alors  que  la découverte du sépulcre de St Jacques

"passe alors de l'anonymat des champs et des forêts à la scène de l'histoire"..

La figure de Diego Gelmirez est une des plus grandes de l'histoire de

 Compostelle et du Moyen-Age espagnol ; il intervient avec autorité dans la lutte

 entre dona Urraca et son fils et le futur empereur Alphonse VI, dans le rejet

d'Alphonse I le Batailleur mais il organise aussi la défense des côtes de Galice

et crée une marine de guerre.

On va voir cela les prochains jours .

 Vient-alors sous les ordres de l'éveque Diego Pelàez la construction proprement

 dite de la cathédrale en 1075.

 Vous avez déjà eu un avant-gout de cette construction en granit de Galice, 97

mètres de long, un  transept de 65 mètres de long à la croisée duquel s'élève une

  coupole de 32 mètres de haut appuyée sur des trompes terminée en 1445 sur

 ordre de Lope de Mendoza

 C'est en jouant des coudes et des épaules que je suis rapidement passée devant

les différentes chapelles et au pas de course, celles du Christ de Burgos (évêque

 Carrillo y Acuna XVII ème, et les autres dont celle du Saint Sacrement exposé

que je ne vous montrerai donc pas. (pas grand monde)

Toute l'attention de la foule tendue vers ce geste symbolique du toucher du

reliquaire.




Allez à Saint Sernin, à Toulouse vous n'y trouverez pas la solennité de

 Compostelle, mais sa "consoeur", les pélerins qui s'y arrétaient avaient déjà une

petite idée de ce qu'ils allaient trouver en Galice. Sans, plus tard, la foule ni les

ors ou les marbres.

 Le fameux "botafumeiro"  encensoir  balançé d'un bout à l'autre du transept,

devait bien "encenser" les pélerins réunis les jours de fête !!!



 En effet l'art baroque déploie maintenant toute sa palette, grilles du XVII ème

vitres du XVIII ème, Maître Autel  du XVIIème. Mais vous savez qu'en plus des

 commanditaires j'aime citer les maîtres d'oeuvre connus : Francisco de Antas,

 Bernardo de Cabrera et Domingo de Andrade, les sculpteurs Mateo de Prado et

Pedro del Valle, les tailleurs de marbre Gutier et Brocos.



                             https://www.youtube.com/watch?v=FiR_G7CxtvQ



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