mercredi 13 juillet 2016

Enquête

 Je vous en avais déjà parlé, cartes et documents en main, me voici repartie en quête des carrières de marbre spécifiques à ma région ; et pas pour moi mais un universitaire qui répertorie les marbres nationaux peut-être plus, d'ailleurs, car entre la trentaine de mails que nous avons déjà échangés, il est déjà parti au Japon et partait pour les USA. Enquête qui se poursuit avec l'interrogation des "anciens" 90 ans et plus, les seuls qui puissent encore se souvenir de cette activité marbrière qui a connu ses heures de gloire.

 Les carrières délaissées sont enfouies dans la végétation et difficiles à retrouver.

 Ce sujet est quand même très ciblé et pour vous intéresser, il faut quand même vous en donner quelques images.


 Ce qui n'est pas non plus sans quelques manipulations pour retrouver les dossiers concernés, dans mon disque dur externe.
Tout est quasiment prêt pour sa venue en Août.
 Vous vous doutez bien que cet amour des marbres ne  me vient pas d'aujourd'hui ; la statuaire Antique où nos marbres s'exportèrent de Rome à Constantinople (grand antique d'Aubert),( les marbres de St Béat ), celle du XVIII ème qui a meublé les plus grands édifices nationaux, jusqu'au tombeau de Napoléon, autant de colonnes, bustes, frontons ou même sols et dallages autant de combinaisons de couleurs plus chatoyantes les unes que les autres.


                                             Carrière de Campan

Recherches qui m'avaient amenée il y a quelques années à rencontrer que ce soit Pascal Julien, grand spécialiste des marbres Versaillais ou Bernard Peybernès  (le Jurassique et le Crétacé dans le cycle Alpin des Pyrénées ) tous deux professeurs à l'Université dans leurs domaines respectifs.
 C'est ici que l'on pourrait inverser l'intitulé de mon blog, c'est dans cette activité que la nature a fait de l'art plus tard savamment exploité par l'homme qui a su la façonner et lui donner les plus beaux faciès.


                         Serpent en marbre de Sarrancolin

Pourqoi Bernard Peybernés et bien parce que les marbres sont ou  Mésozoïques ou Bréchiques. (documents aimablement fournis par Bernard Peybernès ).


J'ai aussi retrouvé hier  sur le Net un texte de la Société d'Encouragement qui mentionnait que les fabricants des marbres de Bélesta, la Société Maurel et Courrent avaient reçus une médaille de bronze.
 Plusieurs scieries à marbre animaient, à Belesta, le cours de l'Hers, y compris dans la Fontaine de Fontestorbes et c'est ce marbre proche, parait-il semblable à celui de Caunes  qui y était probablement scié et dont nous n'arrivons pas à retrouver la carrière malgré les indications  de M. C Bergès dans ses Lectures Morales suvies de la description du département de l'Ariège.
(avis aux détectives )
 Pour mémoire si vous vous intéressez aux marbres 
allez visiter le Musée du Marbre à Bagnères de Bigorre.
En sont extraits les oeuvres présentes à l'exposition inaugurale.
Mais à cette époque je n'avais pas de blog et j'étais moins méthodique......


 sur les noms des artistes ...

 Ne m'en veuillez donc pas si je suis un peu moins présente sur mon blog !... je travaille !

  extrait d'un texte de Louis Anglade, Carrier
" Evolution technique du travail du marbre de l’Antiquité à nos jours :
De son origine exacte nous savons peu de chose.
Sait-on qui a commencé ?
En Egypte, c’est vers 2800 ans avant J.C. que l’usage exclusif de la pierre est l’œuvre du
Ministre-Architecte Imhotep.
C’est à cette époque que débute le travail en carrière.
L’extraction par tranchées de havage se faisait par percution avec des pierres dures
souvent de la dolérite. Les outils de taille étaient en bronze martelé à froid.
L’utilisation du fer est arrivée par la suite.
Les Grecs ont élevé de grands temples et fait de nombreuses statues aux proportions
harmonieuses.
Les Romains sont crédités d’un énorme travail de prospection des marbres et roches
ornementales dans leur immense Empire.
En France ils ont localisés les principaux gisements. Ils ont utilisé le fer pour leurs
outils, leurs coins et la mise au point d’un procédé d’extraction qui est resté le même
jusqu’au XIXème siècle et même plus tard dans certaines carrières.
Le travail en carrière était resté le même depuis l’antiquité. On utilisait toujours, depuis
la connaissance du fer et l’époque Romaine les mêmes outils pour l’extraction, travail
long et difficile, œuvre des traceurs, qui, pour être de bons carriers, devaient être de
bons forgerons.
Au XIXème siècle, seule les manutentions étaient améliorées avec l’arrivée de vérins et
crics pour les levages et les treuils à chaînes, sur roues appelés « crapeaux » pour tirer
les blocs et les charger.
EXTRACTION ANCIENNE DES MARBRES : LES OUTILS
Les premiers outils étaient le pic, la pioche, l’escoude, la massette, la broche ou
l’aiguille, le ciseau, la masse, le têtu ou le marteau têtu, les coins (en fer et en bois).
La manutention, la pince, les leviers, les rouleaux.
LES TYPES D’EXPLOITATION :
Il faut distinguer deux types d’exploitations différentes correspondant aux gisements
que nous classerons en deux catégories principales, ceux qui sont stratifiés en couches
de différentes épaisseurs et qui bénéficient de couches de lits naturels, et ensuite les
conglomérats, les brèches, et certains marbres stratifiés qui ont des lits tellement serrés
que l’on ne peut séparer, qui sont d’énormes volumes sans faille d’une extraction
difficile.EXPLOITATION DITE STRATIFIEE :
Elle présente des couches superposées de différentes épaisseurs souvent en position, " etc

2 commentaires:

  1. Réponses
    1. Si cela t'intéresse, François j'avais aussi rencontré un carrier qui m'a par la suite envoyé un dossier très complet de photos de machines dans sa scierie

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