samedi 18 février 2023

Luis de Morales "le Divin"

 " Le Divin" car il se consacra presque exclusivement à la peinture religieuse, les

 évêques de Badajoz, sa ville natale en étant les commanditaires.

 Pendant les années 1555 à 1570, il signa de nombreux retables triptyques ou 

toiles isolées à l'aide de son atelier où travaillaient aussi ses fils Cristobal et 

Jeronimo, et plus tard ses filles.

 Le retable que je vous présente  fut commandité  par Ginez Martinez pour sa

 chapelle funéraire et le contrat signé  en 1565 stipule que les visages et les mains 

devaient être réalisés par Morales lui-même, les paysages architecturaux laissé au 

soin de son atelier.On peut alors parler d'Ecole car son style perdura encore après

  sa mort en 1586. Ce style présente des influences italiennes et flamandes

inspirées des dessins de Shongauer, Berruguete ou Dürer qui circulaient alors.

 Il savait  conjuguer dans sa peinture l'effet de sérénité joint au dramatisme de la

 Passion.

 Après quelques trente années passées à Madrid loin du site initial auquel il était 

destiné il revint à Higuera el Real  sans toutefois retrouver l'emplacement initial.

 


Les deux peintures de droite respectivement "La Madeleine" et "La Chute du Christ 

portant sa croix" ainsi que celle de saint Jean en haut à gauche sont les plus

 significatives du pinceau du maître.

 On retrouve d'ailleurs une oeuvre  similaire sur bois au Couvent des 

Dominicaines de Plasencia.

Ces petits formats  (67 X 55 cm) sont destinés aux dévotions privées  de

ses  clients nombreux comme le roi du Portugal. Repris de nombreuses 

fois  il est inspiré par la composition de Sebastiano del Piombo dans les

 années 1485 à 1547. Le regard n'est pas distrait par un paysage mais se

 concentre uniquement sur l'expression du visage.



Il en est de même pour  le sujet central "une Piété " reprise maintes fois,

  conservées tant au musée du Prado que celui des Beaux Arts de Bilbao et de 

plusieurs cathédrales dont celle de Malaga ou dans des collections privées.

 


 La Contre-réforme ne ménageait pas ses efforts  pour sensibiliser les

 Chrétiens, en portant l'accent sur la recherche de l'émotion.

Voici deux peintures de Sebastiano del Piombo qui sont la source de l'inspiration de Morales.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

celle-ci au musée de  l'Ermitage

                                                                              et cette autre au Prado
 

 Vous trouverez le retable de Morales en page 100 de ce document

https://www.cervantesvirtual.com/s3/BVMC_OBRAS/01e/ca3/bc8/2b2/11d/fac/c70/021/85c/e60/64/mimes/01eca3bc-82b2-11df-acc7-002185ce6064.pdf

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