jeudi 1 avril 2021

Desvallières et Maurice Denis

  Tous deux créateurs des Ateliers d'art sacré en 1919 à la suite du voeu de 

Desvallières de ne se consacrer désormais qu'à cette peinture s'il revenait vivant 

de la guerre de 1914-1918. La douleur d'y avoir perdu un fils n'est pas étrangère 

non plus à cette décision. Je pense que vous n'ignorez plus rien de cet artiste.

Il est tout à fait d'actualité,  en ces jours saints pour les chrétiens, de vous

 proposer cette toile conservée aussi au Japon au Ohara Museum of Art de 

Kurashiki.


 Cette toile de 149 X 231 cm est assez exceptionnelle : le Christ mourant

   dialogue avec le Bon Larron , une connivence, puisque le Christ lui promet

 d'arriver en même temps que lui auprès du Père, autant dire, le Bon Larron parle

 à l'oreille du Christ. Le mauvais larron de dos est définitivement perdu et

 Jérusalem blanche sur un ciel d'encre voit s'agiter les lances des Romains.

Quelles sont les raisons qui ont prévalu pour décider Maurice Denis à s'associer  à

 ces ateliers d'Art sacré.

 https://www.france-catholique.fr/Renaissance-de-l-art-sacre.html

https://journals.openedition.org/insitu/11359

https://www.lavie.fr/papier/2011/3410/maurice-denis-la-foi-drsquoun-peintre-habiteacute-44300.php

https://www.youtube.com/watch?v=bXFMlaeB1jU


Revenons à George Desvallières avec ce Christ du musée de Reims


 les croix des larrons y sont aussi présentes

 Dans un autre registre une "Annonciation " tout à fait inédite ...

 



Cette toile de 1910, exposée à la galerie Eugène Druet en 1913, avait été acquise

 par le collectionneur Jacques Rouché, puis conservée dans sa descendance. 1910

 marque une année importante, puisque c’est celle où l’artiste, poussé par un 

élan spirituel, entre à la Société de Saint-Jean pour l’encouragement de l’art

chrétien avec pour parrains Paul-Hippolyte Flandrin et Maurice Denis, et celle où,

en compagnie du second, il sera nommé chevalier de la Légion d’honneur.

 Il était tout à fait à sa portée  de peindre de mémoire, les horreurs dont il avait

été  témoin lors de la grande guerre

https://www.centenaire.org/fr/autour-de-la-grande-guerre/peinture/objets/la-grande-guerre-dans-loeuvre-de-george-desvallieres

             Chapelle des pénitents gris de Montpellier




Dans un intérieur d’église, Vierge en majesté assise sur un trône encadré de

 fleurs, vêtue d’un ample drapé, réconforte, du côté droit, une veuve sous les 

traits de Marguerite Desvallières, épouse du peintre, et accueille, du côté 

gauche Daniel en uniforme, le fils mort pendant la guerre. Les deux figures sont 

agenouillées de part et d’autre de la Vierge. George Desvallière est représenté sur

 la droite, recueilli, en uniforme, avec sa canne de chasseur Alpin, une fillette à 

 ses côtés, peut-être France Desvallières.


 

 

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