jeudi 19 mai 2016

Souviens -toi du temps présent

Souviens-toi du temps présent, exposition-fleuve, déroule en trois chapitres des récits hétérogènes nourris d'images, de gestes, de corps, de paysages, d'expériences intimes et de références culturelles inscrites dans la mémoire collective.
 Passé proche et présent insistant conjuguent au futur l'horizontalité de fictions issues du réel, juxtaposées entre bruissement et fracas.
Revisitée et densifiée par les artistes, la clameur du présent s'amplifie et se déchire pour laisser apparaître les oscillations d'un monde en quête de transformation.
La beauté, l'empathie, la spiritualité, la violence, la mise à nu, l'ambiguité soulignent alternativement le caractère insondable du flux des événements dont l'impact dessine notre relation au monde.
L'exposition s'élabore au diapason de la société actuelle, de ses questionnements, de ses doutes, de ses peurs, de ses libertés et de ses promesses.
Les oeuvres en captent, en restituent et en conjuguent des temps forts tout en suggérant des permanences intemporelles.
Leur résonance faite de force sensible et de résistance poétique naît de l'ouverture à l'autre, à la diversité des formes et des idées.
Elles pratiquent le libre exercise  de la distance critique et de l'invention artistique ; elles alimentent la conscience éthique et politique, au coeur de l'esprit du temps.
L'exposition rassemble deux installations monographiques dans des espaces séparés ainsi qu'un ensemble de vidéos. Les installations, crées pour l'exposition et les oeuvres vidéos, issues de collections publiques, d'artistes de diverses cultures, qualifient le temps présent comme un moment critique, paradoxal, tendu et hétérogène.
Elles connectent le présent au passé et au futur, par des voies poétiques, elles transforment le contenu du réel en richesse sensible.
Les techniques utilisées jouent sur des registres variés. Documentaires, photographies, fictions, performances, peinture, sculpture, dispositif interactif, sont investis pour produire des images et des formes denses faisant signe et sens, à même de défier la mécanique de l'indifférenciation et de l'oubli charrié par le flux informatif quotidien.
L'exposition renouvelle le lieu dans lequel elle se déroule et annonce la proximité du lointain, dans le temps et l'espace. La mémoire et le sens sont revivifiés par la subjectivité des artistes alliée à celle des visiteurs.
L'exposition fait le pari d'une alliance entre la pensée et l'émotion, à l'image des oeuvres, espérant le désir pour ce qui n'est pas déjà cerné.
Par des images et des objets intenses et ouverts, les artistes offrent la possibilité d'un monde sensible partagé.
L'exposition relie des oeuvres singulières entre elles, de façon intuitive, en une compilation spatiale, pour renforcer la perception de leur puissance visuelle.
Elle dessine un parcours subjectif par des rapprochements inusités et suggère de l'appréhender dans l'ordre ou le désordre, de déambuler et de revenir sue ses pas, pour créer d'autres combinaisons mentales et les inscrire dans la mémoire du corps.
Il s'agit de favoriser l'acte créatif d'interprétation par une mise en espace inspirée des procédés de mémorisation de l'histoire culturelle d'Aby Warburg.
                                                                  Jackie-Ruth Meyer
                                                              Commissaire de l'exposition 
                                                    Centre d'Art Le Lait :  Moulins Albigeois

Oui, j'ai joué le jeu et me suis approprié en famille,  par mes photos participatives, les oeuvres vidéos proposées, toutefois je ne suis jamais revenue sur mes pas, saisie par la violence ou génée par la souffrance perçue ; pour moi ce n'est pas de l'art mais une provocation qui donne matière à réflexion, en cela le but est atteint, je m'en souviens encore.
Je vais donc vous faire participer à mon regard et vous communiquer ....quelquefois....., mes impressions, ou critiques.....

 Commençons par "The New green " de Maria Tsagjari née en 1981 qui vit et travaille à Athènes.
Pour que nos rêves ne soient pas perdus, il faudrait remplacer le vert par le bleu.
Albi et le pastel étaient tout trouvés, Lapérouse ayant ramené dans ses bagages ces plants qui ont fait, en leur temps, la richesse de notre région.

http://www.centredartlelait.com/IMG/pdf/cp-etac-2016-_maria-tsagkari.pdf

Elle nous plonge ici dans un univers de bleu :

et mon appropriation : Albi  et le Tarn au travers de la fenêtre de cette pièce en bleu :

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