jeudi 21 janvier 2021

Turner : ses mécènes

  Turner reçoit en 1793 un prix de la Society of Arts et en 1794 un de ses dessins 

est gravé, il n'en faut pas plus pour attirer sur lui l'attention  de Sir Richard Colt

 Hoare qui deviendra son premier protecteur. Redonner vie à des édifices glorieux

 s'intéresser à leur passé pretigieux est  à la fin du XVIII ème siècle dans l'air du

 temps. Turner sait qu'il obtiendra le succés dans cette expression de l'art où il fait

 preuve d'une grande maîtrise, d'une autorité et d'une densité qui se rapprochent

 de la peinture à l'huile. En effet les effets de lumière, la construction elle-même

 de son dessin avec un premier plan pourraient être inspirés par les gravures de

 Piranèse qui circulaient en ces années-là en Angleterre.. Il n'omettra pas non

plus d'y disposer les personnages du quotidien qui permettent de donner l'échelle 

du monument.


Mais il fait mieux encore,  mettant en pratique les  propos de Shaftesbury 

"la beauté et le bien sont une seule et même chose" C'est l'esprit seul qui forme"

tout ce qui est vide d'esprit est horrible; la matière informe est la laideur même"

Il va donc superposer Esprit et méthode.



Lord Viscount Malden, cinquième vicomte d'Essex et Edward Lascelles, premier

 comte de Harewood réclament des aquarelles de lieux précis ou des panoramas 

donc des vues topographiques mais qui ont aussi une touche de pittoreque.

Monuments du passé mais aussi des  évèments comme "Le Panthéon, le

 lendemain de l'incendie"  dessiné et aquarellé deux fois sous des aspects 

différents

Tout est matière pour le grand public à voir plus encore que ce qui est représenté 

un arbre perdu dans l'immensité évoquait la solitude humaine, les monuments du 

passé racontaient l'histoire. Il faudra attendre Constable pour  voir la peinture se

 lire pour elle-même.



 Il est à considérer que dessins et aquarelles sont les prémices de sa peinture où 

la lumière envahira ses toiles en lui donnant prospérité et renommée

 

        La Dixième plaie d'Egypte. 1802, 142 X 263 cm Tate Gallery Londres



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