Turner reçoit en 1793 un prix de la Society of Arts et en 1794 un de ses dessins
est gravé, il n'en faut pas plus pour attirer sur lui l'attention de Sir Richard Colt
Hoare qui deviendra son premier protecteur. Redonner vie à des édifices glorieux
s'intéresser à leur passé pretigieux est à la fin du XVIII ème siècle dans l'air du
temps. Turner sait qu'il obtiendra le succés dans cette expression de l'art où il fait
preuve d'une grande maîtrise, d'une autorité et d'une densité qui se rapprochent
de la peinture à l'huile. En effet les effets de lumière, la construction elle-même
de son dessin avec un premier plan pourraient être inspirés par les gravures de
Piranèse qui circulaient en ces années-là en Angleterre.. Il n'omettra pas non
plus d'y disposer les personnages du quotidien qui permettent de donner l'échelle
du monument.
Mais il fait mieux encore, mettant en pratique les propos de Shaftesbury
"la beauté et le bien sont une seule et même chose" C'est l'esprit seul qui forme"
tout ce qui est vide d'esprit est horrible; la matière informe est la laideur même"
Il va donc superposer Esprit et méthode.
Lord Viscount Malden, cinquième vicomte d'Essex et Edward Lascelles, premier
comte de Harewood réclament des aquarelles de lieux précis ou des panoramas
donc des vues topographiques mais qui ont aussi une touche de pittoreque.
Monuments du passé mais aussi des évèments comme "Le Panthéon, le
lendemain de l'incendie" dessiné et aquarellé deux fois sous des aspects
différents
Tout est matière pour le grand public à voir plus encore que ce qui est représenté
un arbre perdu dans l'immensité évoquait la solitude humaine, les monuments du
passé racontaient l'histoire. Il faudra attendre Constable pour voir la peinture se
lire pour elle-même.
Il est à considérer que dessins et aquarelles sont les prémices de sa peinture où
la lumière envahira ses toiles en lui donnant prospérité et renommée
La Dixième plaie d'Egypte. 1802, 142 X 263 cm Tate Gallery Londres
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