mardi 28 janvier 2014

Vibratos de lumière





Vous l'avez compris, les couleurs de la lumière me font vibrer et quand je ne puis les saisir dans l'espace, le blanc éclatant des cimes enneigées, la palette des couleurs du ciel, celle infinie des fleurs ou des peintres, je les crée  ou les surprend dans mon intérieur.





de Roger Taillibert, Poésie et lumière
"Enfin, nous pouvons être certains que
les jeux de lumière font vibrer les
palettes de couleurs, où même l’anatomie d’un corps inscrit ses mouvements. Mais
j’ajouterai qu’il n’y a pas de formes sans la
couleur qui ouvre une dimension nouvelle et
engage une atmosphère émotive.
En faisant éclater la beauté, accompagn
ée d’un esprit de rêve, elle enrichit
notre mémoire déjà riche, guidée par
le progrès, symbole éternel du savoir.
Nous pourrions croire que l’essentiel se
rait d’ouvrir le champ infini de
l’illusion par ses faisceaux éclatants dans la torp
eur de la nuit, et de toujours construire et
enrichir notre esprit, certes riche mais critique.
On pourrait donc dire que l’art éclate et
force le regard pour lequel la réalité
humaine n’est qu’apparence dans les faisceaux généreux d’une lumière sans cesse
présente.
L’arc de lumière fait chanter notre plan
ète en s’adressant aux artistes, à tous
ceux qui réfléchissent sur l’
art, et à tous ceux qui
tentent de le comprendre"

oeuvres de Catherine Juge -Thouroude


Ode "A la lumière" Anatole France

Dans l'essaim nébuleux des constellations,
Ô toi qui naquis la première,
Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière,
Blanche mère des visions,

Tu nous viens du soleil à travers les doux voiles
Des vapeurs flottantes dans l'air :
La vie alors s'anime et, sous ton frisson clair,
Sourit, ô fille des étoiles !

Salut ! car avant toi les choses n'étaient pas.
Salut ! douce ; salut ! puissante.
Salut ! de mes regards conductrice innocente
Et conseillère de mes pas.

Par toi sont les couleurs et les formes divines,
Par toi, tout ce que nous aimons.
Tu fais briller la neige à la cime des monts,
Tu charmes le bord des ravines.

Tu fais sous le ciel bleu fleurir les colibris
Dans les parfums et la rosée ;
Et la grâce décente avec toi s'est posée
Sur les choses que tu chéris.

Le matin est joyeux de tes bonnes caresses ;
Tu donnes aux nuits la douceur,
Aux bois l'ombre mouvante et la molle épaisseur
Que cherchent les jeunes tendresses.

Par toi la mer profonde a de vivantes fleurs
Et de blonds nageurs que tu dores.
Au ciel humide encore et pur, tes météores
Prêtent l'éclat des sept couleurs.

Lumière, c'est par toi que les femmes sont belles
Sous ton vêtement glorieux ;
Et tes chères clartés, en passant par leurs yeux,
Versent des délices nouvelles.

Leurs oreilles te font un trône oriental
Où tu brilles dans une gemme,
Et partout où tu luis, tu restes, toi que j'aime,
Vierge comme en ton jour natal.

Sois ma force, ô Lumière ! et puissent mes pensées,
Belles et simples comme toi,
Dans la grâce et la paix, dérouler sous ta foi
Leurs formes toujours cadencées !

Donne à mes yeux heureux de voir longtemps encor,
En une volupté sereine,
La Beauté se dressant marcher comme une reine
Sous ta chaste couronne d'or.

Et, lorsque dans son sein la Nature des choses
Formera mes destins futurs,
Reviens baigner, reviens nourrir de tes flots purs
Mes nouvelles métamorphoses.

Dianne Roberson

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