dimanche 28 juillet 2019

Gravures anciennes

Découvertes dans une vielle malle au fond d'une cave,  ces gravures vont me 

permettre d'illustrer ces quelques travaux préliminaires à un voyage au 

Portugal, où Baiona qui a vu la première le retour d'un des navires de 

Christophe Colomb, La Pinta, (encore que ce port se trouve à l'extrème sud de 

la Galice, ) est une de mes premières escales.




 A l'heure où ce ne sont plus des bâteaux qui sillonnent les mers mais des jets 

qui font le tour de la planète en quelques heures, lorsque l'on est passionné 

d'histoire, le passé offre encore de belles découvertes.

Je vais donc vous transporter dans les années 1400 avec un  célèbre prince du 

Portugal  Henri le Navigateur, né en 1394 d'une mère anglaise, Filippa de 

Lancastre et du cinquième fils du roi Jean Ier à Porto.




 Ceuta qui verrouille le détroit de Gibraltar appartenait alors aux Musulmans 
 
qui dominaient ainsi le trafic commercial  et entravaient les communications 

avec les ports de l'Europe occidentale et ceux de la Méditerranée et les ports du

 Portugal, étapes vers la Mer du Nord, qu'ils attaquaient souvent.

 Le prince Henri se mit à la tête de la conquête de cette ville se rendant lui-

même   en 1418 puis en 1458 à la conquête d'Alcacer-Ceguer, deux ans avant 

sa mort.



  On lui doit aussi la découverte des archipels de Madère et des Açores, plaçant 

ainsi les Portugais pionniers de l'expansion mondiale de l'Europe.

 L'exploration des côtes encore inconnues d'Afrique, du Cap Bojador à la Sierra-

Léone est le fruit d'une coordination et d'une coopération fertile entre les 

navigateurs et les scientifiques de l'époque.
 
Ses rêves ne furent atteints qu'à la fin du XVème siècle, quarante ans après sa 

mort  avec le voyage de Vasco de Gama que j'évoquerai par la suite.

 C'est dans le sud du Portugal dans l'Algarve qu'il va installer ses entreprises 

maritimes, avec déjà l'intention de secourir les navigateurs sortant de la

 Méditerranée qui rencontraient des vents contraires qui les empêchaient de

  pénétrer dans les eaux atlantiques. Si vous allez au Cap de Sagres c'est là

 qu'il résidait ou bien se trouvait entre ses navigations ; il y mourut.

 Il y conviait des astrologues venant de l'étranger, de célèbres cartographes 

dont Jaime Ribas, alias Jadufa Cresques, et qui n'était pas n'importe qui 

puisqu'il était le fils d' Abraham Cresques dont on conserve précieusement  le 

célèbre atlas de 1375-1377 à la Bibliothèque nationale de Paris.

 Il était le successeur de nombreux navigateurs portugais qui n'hésitaient pas à

 monter jusque dans les Flandres ou l'Angleterre.

 Le chroniqueur Azurara a pu nous laisser de lui un portrait où ses qualités 

d'homme d'action, de croyant sincère, d'homme politique avisé, font de lui un

 grand homme d'Etat désireux d'ouvrir les portes de l'Europe au monde, 

répandant ainsi la civilisation occidentale.

Je ne rentrerai pas dans les débats qui soulignent une intervention par trop

   "envahissante" ne voulant voir que le côté "découverte" d'autres mondes

 comme nous pouvons le faire à notre époque avec la conquête spatiale.



















portrait d'Henri le Navigateur

 BNF

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