vendredi 26 février 2021

Les tchopendoz d'Afghanistan

 


  Nous évoquions les textes grecs en ce qui concerne l'origine et le domptage des 

chevaux mais,  chez les Hittites, c'est  au 3 ème millénaire qu'il apparaît et c'est 

un voyageur russe  qui découvre et donne son nom à "l' Equus Przewalski"

en Dzoungarie , en 1881 et le ramena à St Pétersbourg.

Leurs ascendants les Bactriens et les Sogdiens avaient déjà des connaissances

 hippiques et les Grecs leur confiaient le dressage et l'élevage ainsi que les courses

 de char. Darius, en Perse écrit :

"Le pays de Perse qu'Ahouramazda m'a donné, qui est beau, a de bons chevaux et 

de bons hommes". Dans la plaine de Nicée au sud d'Ecbatane les Mèdes 

entretenaient un élevage célèbre de 150.000 chevaux et les Scythes qui vivaient à 

cheval affirmaient " Quand le Mongol est séparé de son cheval il n'a plus qu'à 

mourir" c'est bien d'ailleurs pour cela que les archéologues retrouvent dans leur 

 tombe le cavalier et sa monture.

        l'or des Scythes cavaliers et orfèvres

Les monarchies de Lydie et d'Egypte ainsi que de Chaldée ont été vaincues par la 

cavalerie iranienne.  Les guerres  à cheval ne sont plus d'actualité mais comme

 nous l'avons "lu précédemment le sport a remplacé les chevauchées lointaines et

 les cavaliers ont trouvé des batailles aussi rudes entre eux le "bozkachi" qui en 

persan signifie "arrache-chèvre. Il faut se diriger plein nord vers la Russie et à 

Kondouz rester sur la rive droite de l'Amou-Daria.

 


 

 Sgodiane et Batriane sont les noms antiques de ces territoires où régnaient les

 plus beaux chevaux.  Destinés à se battre dans le bozkachi  et il faut être

 courageux, les coups  pleuvent sur les corps et les naseaux. Les chevaux ne sont

 pas ferrés et subissent un régime de fer où on va leur apprendre à résister à la

 souffrance. Tous les coups sont permis au bozkachi,  les cavaliers, les tchopendos

 sont des cavaliers d'élite,  il faut se tenir en équilibre sur le flanc du cheval une 

jambe repliée sur le pommeau de  la selle, les talpak, bonnets ronds et fourrés

 peuvent atténuer les coups de cravache, les "qualmtchine".

 

                                                                      Tchopendoz en action

  il faut avoir une  poigne de fer pour arracher la chèvre ou le veau des mains du

 concurrent .

Les tchopendoz sont généralement au service d'un "bey" qui récoltera la gloire de 

la victoire. C'est en Afghanistan chez les Ouzbeks et les Turkmènes  que persiste

 cette tradition et pendant la saison d'hiver,  au Turkestan  une dizaine mais

 jusqu'à cinquante cavaliers  rivalisent d'adresse et de force, les chevaux sont 

intimement mêlés à cette joute.(ne manquez pas ce bozkachi)

                https://www.youtube.com/watch?v=O5gufMm3l6U


                        Miniature afghane contemporaine


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