lundi 15 février 2021

Les lipizzans en guerre

  Nous voilà donc à Piber ! mais penseriez- vous qu'ils puissent s'y reproduire en 

paix ?

 

 

               

 Mais n'allons pas trop vite. Piber exisait déjà depuis 122 ans quand les 

Lipizzans venus de leur exil à Laxenburg s'y installent en 1920. Pur-sang anglais 

anglo-arabes et anglo-normands s'y trouvaient déjà avec quelques lipizzans. 

Sur ce tout-petit aperçu d'un monde bien particulier, comme nous commençons à

 le voir, je n'ai pas encore parlé de "remonte", et du lourd tribut que les chevaux

ont  payé aux guerres , montures d'officiers ou tracteurs de canon ; Piber était

donc aussi un dépôt de remonte. Tout cavalier rêverait de paturages de qualité,

d'une pluviométrie parfaite, alpages d'altitude, 70.000 mètres carrés de bois, un

 château de style renaissance signé Domenico Sciassio. C'était trop beau !! au

 cours de la Seconde Guerre mondiale le Ministère de l'Agriculture du Reich

 ordonne leur transport à Hostau. Sauvetage certes des pilleurs, des partisans  et

 une petite idée de derrière la tête d'y élever des chevaux de trait.

 Disséminés dans plusieurs haras, l'ancien haras de Lipizza en territoire italien (6 

 étalons 60 juments et autant de poulain : Balbona à l'Etat Hongrois 4 étalons 40

 poulinières et poulains, puis Topolcianky Ttchécoslovaquie) deux étalons 30 

poulinières et poulains, poursuivons avec le haras roumain à Fogaras, 4 étalons 50

 poulinières et poulains viennent eneuite les haras yougoslaves de Stancic et de 

Kruschedol et Demir Kapja à la Macédoine, à peu près les mêmes nombres .

Et il y avait les haras de l'Etat Tchécoslovaque  (on touche ici du doigt les

 bouleversements politiques qui suivirent la seconde guerre mondiale) à Hostau

 loin d'être aussi favorable pour l'élevage des lipizzans tous vont se retrouver là.

Les alliés gagnent du terrain et les officiers allemands en charge des haras ( et 

c'est maintenant que je vais vous parler de Patton) font en sorte que les soldats 

américains  amènent les principaux étalons et des poulains dans la Bavière libérée

 et surtout à Furth im Wald où ils étaient vraiment à l'abri. C'était une opération

 placée sous le haut commandement du général Patton !! il ne s'agit plus ici de 

chars ! et du colonel Ch. H. Reed, qui fit de cette opération un récit mémorable !

 Cela vaudrait peut-être la peine de le connaître.  Il y mentionne les Cosaques, 

cavaliers hors pair s'il en est  qui guident les chevaux par petits groupes en tête à

 queue précédés et suivis d'une jeep. Les très jeunes poulains et leurs mères ainsi

 que les juments pleines bénéficiant d'un transport par camions.

 Je vous parlerai ensuite du colonet Podhajsky qui se plaça sous la protection de 

Patton..  Au fait peut-être ne savez-vous pas qui est Patton ?

https://www.dday-overlord.com/bataille-normandie/portraits/americains/george-s-patton

 En 1945, l'armée américaine dirigée par le général Patton appartenant à la

 cavalerie américaine, prend le contrôle de St. Martin. Patton avait déjà rencontré

 Podhajsky lors de compétitions olympiques d'équitation d'avant-guerre. Ils

 conviennent de la protection des étalons par l'armée américaine jusqu'à la fin de

 la guerre afin de les rendre ensuite aux Autrichiens.

Juste avant la fin de la guerre, le haras d'Hostau se trouve derrière les lignes des

 forces soviétiques. Des officiers allemands, prisonniers des Américains, indiquent 

la localisation exacte des chevaux et prient les Américains de les sauver avant que 

les Soviétiques ne les découvrent, de peur que ceux-ci ne les mangent !

 

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