Avant même de s'intéresser à l'art du dressage, il conviendrait de s'intéresser à
la monture elle-même. Le néophyte se demandera déjà pourquoi ce terme
"d'espagnole" alors que l'on se trouve en Autriche, et il faut pour cela "remonter
la filière" et des lipizzans actuels, retrouver leurs ancêtres.
Ils furent importés d'Espagne où ils étaient le fruit d'un croisement de barbes,
d'arabes, et de lourds chevaux Pyrénéens, sous la domination des Maures.
Il avait toutes les qualités, élégant et docile, vigoureux et intelligent, courageux et
gracieux. Mais ce n'est pas tout ! quel merveilleux mélange européen, étalons
italiens, allemands, danois, espagnols s'occupaient des juments et c'est un arbre
généalogique bien tenu depuis le XVIII ème siècle qui fait foi de cette lignée. Les
chevaux italiens venaient de la région du Pô et de Naples mais l'étalon nomé Lipp
acheté en 1717 était issu des environs de Lipp-Brückeburg de l'ancienne souche
espagnole, ancêtre de toute une lignée des plus fameux reproducteurs.
Le plus célèbre d'entre eux était "Siglavy" en 1816.
Europérens ! mais déjà le Brexit, Lipizzans et pur-sang anglais ne s'entendirent
jaamais !!!
Il faut se remémorer que l'Empire des Habsbourg comprenait l'Espagne, ce fut un
long voyage, en 1580 pour ces chevaux, de traverser Espagne et France jusqu'au
village de Lipizza, actuellement en Slovénie. C'était l'héritage de Charles II et il y
crée son haras, cette contrée avec Aquilée était connue depuis l'Antiquité pour
l'élevage des chevaux. Les destriers du Moyen Age avaient été élevés par les
Vénitiens. Le socle de cette race était constitué de neuf étalons et vingt-quatre
juments ibères pour lesquels on aménagea le terrain; lorsqu'il s'avéra trop
exigu on expédia les chevaux aux écuries impériales de Vienne et aux écuries
princières de Graz, Le "maneige"espagnol" dans cette région,le karst (qui
représente bien ces terrains rocailleux dénués d'eau) est déjà mentionné en 1572.
Ce mélange de races évitait toute consanguinité , d'autant plus qu'au début du
XVIII ème d'autres chevaux ibéro-arabes parvenaient dans les écuries.
La Cour de Vienne était très concernée par cet élevage et ne manque pas
d'adresser à Peter Franzen Rainer, grand-écuyer, vingt-trois articles avec toutes
les instructions pour "régir son attitude". Sous le règne de Marie-Thérèse à
Prestranegg en 1728 on compte cent cinquant étalons et autant de reproductrices.
C'est en 1772 qu'arrive l'étalon danois "Pluto" et deux ans plus tard c'est le
napolitain" Conversano "qui seront les pères d'une descendance nombreuse et
prestigieuse. Nous verrons demain que leur existence ne fut pas dénuée de
complications et de déménagements.
https://books.google.fr/books?id=aV8vm1ZV8b0C&pg=PA307&lpg=PA307&dq=george+Hamilton+peinture+Haras&source=bl&ots=IOS2DcfcGZ&sig=ACfU3U2qwCLmR5FYfD17NTX91uEzcTP05Q&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwiSwoD7sefuAhXo0eAKHQadBKIQ6AEwDnoECBEQAg#v=onepage&q=george%20Hamilton%20peinture%20Haras&f=false
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