jeudi 18 février 2021

Les écuyers

  Presque aussi célèbres que leurs montures,  c'est ainsi que l'on touche du doigt

le  lien  entre homme et bête.   Depuis l'inaugurarion  du manège, les maîtres-

écuyers dirigent aussi l'école. Mais ils partent aussi à la guerre quand il le faut.

 C'est le cas de Rudolf van der Straten qui avait notamment pris part au partage

 des Lipizzans avec les Italiens.

Ivoire sculpté par Matthias Steinle "maître-ivoirier" de la Cour : deux arts se

 conjuguent ici, celui de la sculpture sur ivoire et l'art équestre avec cette 

magnifique "levade" que Charles VI exécute pour l'Autriche à ses pieds .


  Il avait été aide de camp de I'archiduc avant de partir à la Grande  Guerre. 

 Son retour marque une reprise en main qu'il explique (la survivance de la haute 

Ecole n'était pas acquise !!).

" Dans l'opinion publique un courant favorable se faisait sentir, mais on n'hésitait

 pas, d'autre part, à parler de sa transformation éventuelle en salle de cinéma ou

 en piscine. Sa majesté  l'empereur Charles, décédé depuis lors, me déclara

 qu'il serait désireux de voir sauver cet Institut. Effectivement, grâce à la

 compréhension dont fit preuve Beck von Mannagetta, qui avait le triste devoir de 

liquider les possessions de la Cour, grâce au soutien du colonel Köhler, de l'Office 

de remonte auprès du Ministère de l'Agriculture, la sauvegarde de l'Ecole

 Espagnole fut assurée"

 Van Straten s'adjoint plus tard les services, parmi d'autres, d'Ernst Lindenbauer,

 ancien de la Garde montée de l'Ecurie militaire impériale et royale.

 Il n'était pas partisan de faire voyager les chevaux et pourtant pour des raisons

 financières, il dut faire des présentations en Europe.. On ne sera plus à ça près 

 lors de la seconde guerre mondiale,  les lipizzans sont des chevaux qui ont 

beaucoup voyagé !!. Lorsque l'Autriche en mars 1938 fut envahie par l'armée 

allemande  il n'était pas non plus évident que l'Ecole survive.

  Van Straten raconte qu'à cette date  le maître-écuyer Zrust lui disait avec 

inquiètude que des "inconnus" voulaient prendre la direction de l'école et qu'à son

 grand soulagement il se trouvait alors en face du général bavarois von Perfal

 ancien aide de camp du roi de Bavière, lequel le met en relation  avec le général 

de corps d'armée von Bock qui lui suggére d'afficher " Cette école est sous 

protection militaire".  L'école était sauvée de l'emprise nazie et passait sous les 

ordres de la troisième Inspection des blindés et de la Cavalerie du 

Commandement général de l'Armée. Et c'est à ce moment que Alois Podhjsky

 prend la relève. Le cursus du colonel Hans Handler, en temps que directeur en 

1965, est non moins prestigieux, vainqueur de nombreux concours hippiques 

internationaux plusieurs années auparavant, il pouvait en temps que membre de 

l'Académie militaire de Défense militaire, exercer ses fonctions  d'Inspecteur du

service des haras.

 Il fait siennes les recommandations  du lieutenant-maréchal Franz Holbein von 

Holbeinsberg et du maître-écuyer Johann Meisner parues dans un ouvrage en 

date de 1898

"Conserver à l'art équestre la plus haute perfection"

 Tenir compte pleinement des impératifs de l'heure présente."

 "Etendre la pratique de l'art de l'équitation"

                                   Et c'est toujours d'actualité




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