Presque aussi célèbres que leurs montures, c'est ainsi que l'on touche du doigt
le lien entre homme et bête. Depuis l'inaugurarion du manège, les maîtres-
écuyers dirigent aussi l'école. Mais ils partent aussi à la guerre quand il le faut.
C'est le cas de Rudolf van der Straten qui avait notamment pris part au partage
des Lipizzans avec les Italiens.
Ivoire sculpté par Matthias Steinle "maître-ivoirier" de la Cour : deux arts se
conjuguent ici, celui de la sculpture sur ivoire et l'art équestre avec cette
magnifique "levade" que Charles VI exécute pour l'Autriche à ses pieds .
Il avait été aide de camp de I'archiduc avant de partir à la Grande Guerre.
Son retour marque une reprise en main qu'il explique (la survivance de la haute
Ecole n'était pas acquise !!).
" Dans l'opinion publique un courant favorable se faisait sentir, mais on n'hésitait
pas, d'autre part, à parler de sa transformation éventuelle en salle de cinéma ou
en piscine. Sa majesté l'empereur Charles, décédé depuis lors, me déclara
qu'il serait désireux de voir sauver cet Institut. Effectivement, grâce à la
compréhension dont fit preuve Beck von Mannagetta, qui avait le triste devoir de
liquider les possessions de la Cour, grâce au soutien du colonel Köhler, de l'Office
de remonte auprès du Ministère de l'Agriculture, la sauvegarde de l'Ecole
Espagnole fut assurée"
Van Straten s'adjoint plus tard les services, parmi d'autres, d'Ernst Lindenbauer,
ancien de la Garde montée de l'Ecurie militaire impériale et royale.
Il n'était pas partisan de faire voyager les chevaux et pourtant pour des raisons
financières, il dut faire des présentations en Europe.. On ne sera plus à ça près
lors de la seconde guerre mondiale, les lipizzans sont des chevaux qui ont
beaucoup voyagé !!. Lorsque l'Autriche en mars 1938 fut envahie par l'armée
allemande il n'était pas non plus évident que l'Ecole survive.
Van Straten raconte qu'à cette date le maître-écuyer Zrust lui disait avec
inquiètude que des "inconnus" voulaient prendre la direction de l'école et qu'à son
grand soulagement il se trouvait alors en face du général bavarois von Perfal
ancien aide de camp du roi de Bavière, lequel le met en relation avec le général
de corps d'armée von Bock qui lui suggére d'afficher " Cette école est sous
protection militaire". L'école était sauvée de l'emprise nazie et passait sous les
ordres de la troisième Inspection des blindés et de la Cavalerie du
Commandement général de l'Armée. Et c'est à ce moment que Alois Podhjsky
prend la relève. Le cursus du colonel Hans Handler, en temps que directeur en
1965, est non moins prestigieux, vainqueur de nombreux concours hippiques
internationaux plusieurs années auparavant, il pouvait en temps que membre de
l'Académie militaire de Défense militaire, exercer ses fonctions d'Inspecteur du
service des haras.
Il fait siennes les recommandations du lieutenant-maréchal Franz Holbein von
Holbeinsberg et du maître-écuyer Johann Meisner parues dans un ouvrage en
date de 1898
"Conserver à l'art équestre la plus haute perfection"
Tenir compte pleinement des impératifs de l'heure présente."
"Etendre la pratique de l'art de l'équitation"
Et c'est toujours d'actualité
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