vendredi 5 février 2021

L 'équitation classique en France

  C'est en 1733 que La Guérinière pose en France la base scientifique de l'art 

équestre détaillé dans son livre" L'Ecole de Cavalerie conprenant la connaissance,

 l'instruction et la conversation du cheval" donnant ainsi à la France à  ce moment

là, la prépondérance à son pays. Sa grande innovation étant la figure "l'épaule en 

dedans".   ci-dessous 




 Avant lui,  nous l'avons vu, Antoine Pluvinel de la Baume avait créé sous Henri IV 

, à Paris, une académie d'équitation. Eléve de Giovanni Pignatelli à Naples, tout 

d'abord écuyer du duc d'Anjou,( les mousquetaires du roi ont sans doute fréquenté

 cette école  tout comme le futur roi Louis XIII), c'est pour lui l'occasion de rédiger

 "Le Manège royal en 1623 qui est un dialogue entre Louis et lui-même. Il est 

illustré par Crispian de Pas le Jeune..


  Diplomate avec les chevaux pour lesquels il ne voulait que la douceur,  les 

caresses et les récompenses pour obtenir leur soumission  et diplomate comme 

ambassadeur du roi en Hollande, Pluvinel a inventé sinon renouvelé la coutume

 des piliers pour attacher les chevaux:



 Mr de Pluvinel a changé de bras sur cette gravure pour tenir son chapeau et le roi

 agé de 16 ans est à sa gauche.

 Mais revenons à La Guérinière il a reçu sa formation équestre d' Antoine de

 Vendeuil qu'il mit à profit dans la guerre de Succession d'Espagne : à son terme 

c'est le comte d'Armagnac qui lui fournit les subsides nécessaires à la fondation de 

son académie d'équitation à Paris en 1717, mais pas suffisament sans doute 

puisqu'il dut la vendre en 1729. Fort heureusement Charles de Lorraine, Grand 

Ecuyer, rétabli pour lui le Manège Royal des Tuileries où il exerça les fonctions 

d'Ecuyer ordinaire de la Grande Ecurie du Roi jusqu'à sa mort. Il écrit 

" Le sentiment de ceux qui comptent pour rien la théorie dans l'art de monter à

 cheval, ne m'empêchera point de soutenir que c'est une des choses les plus

 nécessaires pour atteindre la perfection. Sans  cette théorie la pratique est

 toujours incertaine. Je conviens que dans un exercice où le corps a tant de part, la

 pratique doit être inséparable de la théorie, puisqu'elle nous fait découvrir la

 nature, les inclinations et les forces du cheval"

 Les doctrines de La Guérinière ont fait date, portées encore de nos jours par 

l'Ecole Espagnole de Vienne.

 En France au contraire la Révolution les a rejetées, François Baucher en édictera 

d'autres.



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