Au Moyen-Age avant que Grisone ne découvre les textes antiques c'est Godefroy
de Preuilly qui codifie le réglement des tournois où l'aristocratie se mesure dans
des joutes ( quelque fois fatales !! ) exercice de divertissement mais qui peut
servir d'exercises pratiques que l'on exercera sur les champs de bataille ; il y en
eut de célébres!
Il y avait trois sortes de joutes : le "behort"où deux cavaliers s'affrontent sans
armure avec lance et bouclier ou la "joute" où les adversaires sont recouverts
comme leur monture par de lourdes armures (inconvénient majeur lors des
batailles où le chevalier désarçonné était alors à la merci de son adversaire) et le
"piquer", les lances y sont de 3 mètres 50, pour s'en parer, bouclier et armure.
Maximilien Ier en cavalier de 1508 gravé par Burgkmair
Lorsque les armes à feu vont faire leur apparition c'est Walhausen qui va écrire
'l'Art militaire à cheval" en 1616. Le tout est de garder une bonne assise ! que
les cavaliers asiatiques ont peut-être de façon innée avec leurs arcs.
Comme d'ailleurs les peuples africains et amérindiens. Nous verrons cela un peu
plus tard. Pour l'heure, suivons l'évolution de l'art équestre par pays européen.
En France c'est donc Antoine Pluvinel de la Baume qui s'illustre dans cet art.
Il écrit en 1623 le "Manège Royal" suivi en 1688-1751 par François Robichon sieur
de la Guérinière qui devient en 1715 écuyer académiste et ouvre l'académie
équestre qui porte son nom.
L'Angleterre n'est pas en reste ce seront d'ailleurs ses chevaliers et ses archers
qui mettront à terre la cavalerie française. Ici c'est le duc de Newcastle, William
Cavendish qui prend les rênes en main avec sa "Méthode et invention nouvelle de
dresser les chevaux". en 1658 et l'ouverture à Anvers de son manège.
En Espagne, ah ! en Espagne ! son célèbre cheval andalou !... Au milieu du XVI
ème siècle c'est Paolo d'Aquino et Vargas qui s'illustre, sans doute après avoir été
l'élève de l'académie napolitaine.
https://www.youtube.com/watch?v=nkqm95noySA
Au Portugal, qui, entre autre, a la particularité de toréer à cheval sans mise à
mort c'est Carlos de Andrade qui écrit Luz da Liberal et Nobre Arte da Cavallaria,
paru en 1790.
Et pour évoquer la création de la Haute Ecole Espagnole de Vienne pourquoi pas
un petit galop !!
https://www.youtube.com/watch?v=6JOEfvE8i24
La première mention d'un "Manège Espagnol à Vienne date de 1572
Leurs maîtres-écuyers ont fait date : Christopher Edler von Regenthal de 1710 à
1729, suivi de Adam von Weyrother de 1729 à 1740.
et Max von Weyrother de 1754 à 1760 en tout cas pour le XVIII ème siècle
Au siècle suivant, en Allemagne parait le" Système de l'Art équestre" de Louis
Seeger en 1848.
Oyenhausen rédige le "Fil conducteur pour le dressage du cavalier et du cheval".
Et en 1895 Steibrecht compose "le Gymnase du cheval".
Autant de pistes de recherche si vous vous intéressez à ce sujet, dans vos langues
et pays respectifs.
à suivre
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