Ils ont appris tout seuls dès la tendre enfance, par nécessité le plus souvent,
cavaliers des steppes, par tradition ou pour le sport , monter à cheval n'est plus
alors l'art codifié de faire exécuter certaines figures dans un manège mais le plaisir
de faire corps avec leur monture,
Je vais commencer par l'Afrique du Nord, car j'ai souvent évoqué, dans les articles
précédents, le cheval arabe, peut-être même en commençant par Buraq, le cheval
ailé de Mahomet
J'ai eu souvent l'opportunité d'être invitée à des "fantasias", ces charges au galop
vers les spectateurs, stoppées par cette salve de fusil presque au ras des invités.
C'est plein de panache ! et de toute beauté, les chevaux, mais pas que des blancs,
magnifiquement harnachés.
Le peintre et poète Aherdane Mahjoubi a écrit pour lui ce poème :
Tes yeux
Couleur d'orage
Que l'éclair cravache
Aspirent au tourbillon
De ta crinière noire
Vers l'au-delà
Des crêtes
Des neiges
Et des mirages .
Les ailes
De tes naseaux
Se gonflent d'espace...
Ta robe de nuit frissonne
A chaque souffle du vent...
Tu te cabres
Par jeu
Pour soupeser tes fers.
Pour éprouver
L'aplomb
De tes jarrets nerveux ...
Ou, encore :
"Que vais-je pouvoir sceller?
Cheval blanc tu es perdu
Mon jaloux te possède
Les voleurs t'ont vendu."
L'importance du cheval au Maghreb et son élevage se poursuit chez les Zemmour,
excellents cavaliers par ailleurs, les Zaïanes; symbole de liberté et d'indépendance
tout en étant un véhicule, un ami, un signe extérieur de richesse et une source de
revenus. Mais l'intérêt du roi du Maroc pour l'élevage et la reproduction trouve sa
réalisation au haras de Bouznika qui détient une vingtaine d'étalons
reproducteurs de race Arabe, Barbe, Pur-sang, et Arabe-Barbe.
https://www.youtube.com/watch?v=f7iHzeIbSsE
"Dans la noblesse des fêtes
Les Imelazenes ont chanté
Les femmes ont loué, ravies,
L'antem des jasmins et des roses.
Mais quelle fleur, quelle résine
Aura jmais l'odeur chaude
l'odeur enivrante, l'odeur guerrière
De la poudre des combats."
http://www.selman-marrakech.com/fr/haras-marrakech.html
Les barbes, chevaux tout terrain, si l'on peut dire, sont à l'origine de la réputation
des cavaliers berbères, rapidité, endurance, Hérodote les cite déjà, moins rapides
que le cheval arabe ils le surclassent en montagne, Atlas et Moyen Atlas sont des
terrains de chasse idéaux pour eux et les tribus qui les possèdent. C'est avec eux
que les Berbères ont acquis, au long des siècles une tradition équestre
étroitement liée à la guerre que ce soit sur les routes de l'Empire Romain, en
Espagne, jusqu'au sud de la France ou pendant le protectorat français ou dans les
régiments de spahis et de goumiers. L'historien arabe Ibn Khaldoum leur a rendu
un vibrant hommage.
"On a vu d'eux des choses tellement hors du commun, des faits tellement
admirables qu'il est impossible de méconnaître le grand soin que Dieu a d'eux".
https://www.youtube.com/watch?v=lIq8F48WfF0
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