dimanche 21 mai 2023

La cathédrale de Tolède (suite)

 La logique me suggère de suivre le déambulatoire,  terme parfaitement 

adapté : au revers du maître autel Narciso  Tomè s'et permis de percer la

 voûte pour inonder de lumière cette oeuvre baroque qui tranche sur le 

gothique environnant





















Passons successivement devant plusieurs chapelles jusqu'à celle du

 Trésor où malheureusement à cause des nombreux groupes de touristes 

japonais je n'ai pas pu prendre le recul nécessaire pour la photographier

 dans sa totalité .

Dans la chapelle de saint Ildefonso du XIV ème le tombeau du cardinal

Gil Alvarez de Albornoz, qui a trouvé ici un repos bien mérité après être 

revenu d'italie à dos d'âne après être décédé.

 

                        La chapelle du baptistère et de jolies fresques



Voilà cet encensoir d'or et argent de 180 kg et 3 mètres de haut. La 

custode du centre est en or pur ramené  d'Amérique par Colomb ciselé au

 XVI ème par Enrique de Arfe.


"La « custodia » fut réalisée par Enrique de Arfe, orfèvre d'origine allemande, entre 1515 et 1523. Elle fut commandée par le Chapitre de la Cathédrale de Tolède pour loger l'ostensoir en or qui avait appartenu à la reine Isabelle la Catholique, réalisé par Jaume Aimeric. Ledit ostensoir fut acheté en 1505 par le Chapitre primat dans l'exécution testamentaire de la reine catholique, par ordre de l'archevêque Francisco Jiménez de Cisneros. D’après la légende, la pièce fut réalisée avec le premier or arrivé d’Amérique.

La « Custodia » d’Enrique de Arfe mesure 309,5 cm de hauteur, elle est en argent doré et elle fut conçue comme une tour gothique avec un plan hexagonal. À sa base, une frise irrégulière offre, dans ses panneaux rectangulaires, les reliefs en argent doré de « El Prendimiento » (L’arrestation) de Jésus, Saint Pierre coupant l’oreille d’un soldat, le Christ fouetté, Jésus vers le Calvaire, « El Llanto » (Les Pleurs) sur le Christ mort et la Résurrection. Dans les faces internes des piédestaux des colonnes, sont taillés en argent les prophètes Amos, Osée, Michée, Sophonie, Nahum, Habacuc, Ageo, Zacarias, Maliques, Abdias, Joël et Jonas.

Sur la base s’élèvent six piliers fasciculés, couronnés par des pinacles et décorés avec des socles, niches avec des figures en argent, des blasons héraldiques et des chambranles. Les piliers sont unis à six étriers au moyen de deux arcs-boutants chacun, à deux hauteurs : la partie inférieure, de tracé calé, finie avec des figures indépendantes qui représentent Saint Pierre, Saint Paul, Saint André, Saint Jacques le Majeur, Saint Bartolomé et Saint Jean Évangéliste. L’arc-boutant supérieur est courbé et de ce dernier partent des supports avec des décorations de feuilles. Ces étriers sont siégés sur des corbeaux volés décorés avec un travail calé de bestiaires et des décorations en forme de poires pendantes. Les piliers et les étriers incorporent de petites colonnes qui surgissent à différentes hauteurs et qui sont jalonnées de dais et de corbeaux qui logent trente-quatre figures. Les étriers culminent avec de petites sculptures indépendantes qui représentent Saint Christophe, Saint Michel Archange, Saint Sébastien, Saint Georges, Saint Démétrios et Saint Mercure.

A l’intérieur de ce corps est logé l’ostensoir en or acheté par le Chapitre primat de la reine Isabelle la Catholique, installé sur un piédestal doté d’un plan étoilé. Il s’agit d’une « custodia » de type portable. Son manche présente un nœud en forme de maisonnette sur trois étages, dont la partie principale loge des figures rondes émaillées de Saint Jacques, Saint Jean-Baptiste, Saint Pierre, Saint Paul, Saint Jean Évangéliste et la Vierge. Col prismatique avec des niches qui logent des figures en relief émaillé de Saint Sébastien, Sain Christophe, Saint François et la Vierge Marie. Une maisonnette à six colonnes décorées avec des épis, grappes et pampres, garnie de pierres précieuses et émaux dont le corps loge un coffre e en verre. Ce dernier est décoré avec des émeraudes, des grenats et des perles et est couronné d’une croix de bras droits avec des diamants. Comme couronnement de cette « custodia » en or, un pigeonnier cylindrique avec des travées d’où se penchent des pigeons émaillés et un grand saphir.

Ce premier corps de la Custodia de Arfe qui accueille l’ostensoir en or est fermé, dans sa partie supérieure, avec une voûte étoilée avec des éléments courbés et des tiercerons avec des nerfs moulés. La clé centrale incorpore une décoration pendante d’émaux et de pierres précieuses et dix-huit supports avec des têtes de chérubin. Par ailleurs, six médailles sont intercalées avec des figures d’anges de moyen relief, dont trois tiennent de petites cloches et trois autres portaient à l’origine des encensoirs. De même, il présente douze cabochons émaillés avec des étoiles.

Sur la voûte, un corps en forme de couronne, formé par des arcs lobulés orné de décorations calées avec des feuilles, des décorations en forme de poire et avec des incrustations de pierres.
 Six anges qui portent des instruments de la Passion pendent de la base de cette couronne. Ce corps présente des plaques avec des figures en relief des quatre Évangélistes, de Saint François et de Saint Jérôme. Par-dessus, protégées sous un arc indépendant et flanquées par des anges sont situées les figures rondes des rois David et Salomon et de Saint Ildefonse, Saint Eugène, Saint Julien et Saint Eladio. Au centre de la couronne apparaît une figure du Christ ressuscité sur un piédestal.

Plus haut, apparaît un autre couronnement similaire au précédent mais plus petit. Chaque section loge au centre une figure d’adolescent rond flanquée par de petites têtes de chérubins et, en haut, deux enfants. A l’intérieur, une figure indépendante de l’Enfant Jésus, nu, bénissant. La couverte finale est formée d’un corps de tronc pyramidal, à l’intérieur duquel pend une petite cloche. Sur ce dernier se referme une décoration bulbeuse avec une clé, à l’intérieur de laquelle est suspendue la Colombe du Saint Esprit. Comme couronnement de la « Custodia » une base décorée de pierres précieuses sur laquelle est située une croix en argent doré, avec quatre-vingt perles et deux émeraudes, œuvre de l’orfèvre Láynez.

L’ensemble repose sur un socle en argent avec des applications en bronze, formant un pétrin et supporté par quatre anges en argent, réalisé en 1741-1742 par l'orfèvre de la Cathédrale Manuel Bargas Machuca, suivant des modèles du sculpteur Narciso Tomé."

 Enrique de Arfe est un orfèvre rhénan (Heinrich von Harff)né en 1475 arrivé en Castille en 1500. Il  créa d'autres custodes processionnelles pour les cathédrales de Cordoue, Leon et Sahagùn , celle-ci fut commandée par Francisco Jiménez de Cisneros, comme nous l'avons lu.

https://www.universalis.fr/encyclopedie/cisneros-francisco-jimenez-de-cardinal-espagnol/


Tout ceci n'étant que les préliminaires sur le contenu de la salle 

Capitulaire ou la Sacristie.

                                                                                             à suivre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire