lundi 17 février 2020

Tableaux vivants

 d'une nature en sommeil mais qui à la faveur d'une température tout à fait 

exceptionnelle, en deux jours s'est timidement éveillée.

 Plus un once de neige à 1800 mètres en ce 15 février, les anoraks et autres

 lainages envolés, la sagesse me fait dire que nous le paierons à court ou 

moyen terme ; le soleil est encore bas et disparaît tôt dans l'après-midi, derrière

 la montagne.




 C'est donc une soirée à la bougie,  mieux vaut dire aux chandelles,  car il y en a

 plusieurs, et un coucher précoce  avec un plaisir immense : l'écoute du silence,

 du torrent en contre-bas et du beau feu qui éclaire les murs de chaudes lueurs.

Lovée dans  mon sac de couchage, les yeux au plafond (de bois ) ou bien sur

 les contours de la pièce, j'aperçois une tache sombre sur le mur en face de

 mon lit  et fait la remarque que je ne l'avais pas vue un instant auparavant.

  J'y reviens, reste intriguée  et finis par prendre ma frontale accrochée au

montant du lit et la braque, sur cette ombre sombre..................une belle

chauve-souris  qui n'apprécie pas cette agression lumineuse et par petits pas

de côté regagne l'interstice par lequel elle s'était introduite.
 
Visite nocturne comme celle du bataillon de petites souris que j'entends à

peine  et qui vont être déçues : tout objet comestible  a été renfermé dans mon

sac à dos et suspendu. La nuit sera douce, le feu s'éteindra lentement.





 Aucune humidité au-dehors avant que le soleil ne revienne et le petit déjeuner


  pris devant la porte, face à la montagne en guettant son arrivée. 

Les ombres  descendent peu à peu au fur et à mesure de sa montée dans le 

ciel.





                                                        vers le fond de la vallée



                                                                                 à l'Est


 vers lequel je monterai une bonne centaine de mètres de dénivelé plus haut,

  pour déjeuner en famille.

 Oui, cet écrin perdu dans la montagne est une affaire de famille qui remonte à 

bien longtemps.

Une survivance d'anciens qui sont partis un jour à la guerre et ne sont jamais 

revenus. Amoureusement, nous avons redressé leurs granges, nous les avons 

rendues vivantes, habitables, quoique rustiques et c'est une station de mémoire 

que je ne manque jamais de faire auprès de celles qui ne sont plus que des 

ruines.





 Elles étaient nombreuses à plusieurs altitudes avec leur champ  à faucher où

 arbres et arbustes ont repris leurs droits.

               Les  toits de chaume  ont disparus les  premiers.



 Rassurez-vous, je vais vous ramener à la civilisation et à l'art des peintres

 italiens au Musée Ingres.




 

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